Petites constations en vrac :

La Thaïlande c’est très différent de l’Océanie. C’est le premier pays asiatique que l’on visite, et c’est vrai que ce n’est pas toujours facile, différence de culture, barrière de la langue, peur de vexer les thaïs ou de se montrer irrespectueux sans s’en rendre compte…

Voilà quelques anecdotes où on s’est dit « ah ouais, c’est quand même vachement différent de chez nous ! »

         *Dans les hôtels, il n’y a pas draps. Dans notre première auberge, il y avait bien un drap du dessous et une couverture, mais pas de draps du dessus. On pense à un oubli et on va demander à la réception. Le gars parle très peu anglais et ne nous comprend pas, du coup il nous envoie la femme de chambre qui elle ne parle pas un mot d’anglais… On essaie de lui faire comprendre, je m’allonge sur le lit pour lui montrer que j’aimerai un drap à mettre sur moi, elle nous montre la couverture. Etant donné qu’il fait 35°, ce n’est pas la meilleure solution ! Du coup on a demandé un deuxième drap du dessous, qu’on a utilisé comme drap du dessus.

Et dans notre deuxième hôtel, même chose pas de draps. Cette fois ils parlent bien anglais à la réception donc on va demander des « linen ». Et bien ils nous ont apporté une sorte de très grande serviette éponge. C'est bizarre quand même.

         *Un jour qu’on visitait un temple, on s’est retrouvé devant des « stèles », rappelant nos pierres tombales. Sur chacune il y avait une photo de la personne, ainsi que des chiffres du style« 2514-2552 ». Ca nous a étonné, on ne comprenait ce que ça signifiait, jusqu’à ce qu’on tombe sur un calendrier dans un hôtel indiquant que nous sommes en 2556. Et oui, ils commencent à compter à partir de Bouddha et non de Jésus-Christ. Maintenant on s’est habitué, on sait que quand il est écrit sur notre billet de train « départ le 19 mai 2556 » c’est pas la peine d’attendre 500 ans !

         *Lors de nos premiers jours à Bangkok on mangeait beaucoup dans les restaurants de rues dans un coin pas touristique du tout. Les Thaïlandais nous voyant un peu perdus et hésitants nous permettaient parfois de gouter avant d’acheter, par exemple pour les fruits. Donc un jour on goute, tiens c’est bon, ça ressemble un peu à de l’ananas, on va en acheter. Donc on fait un sourire à la vendeuse (qui ne parle pas un mot d’anglais, donc on communique comme on peut) et on fait signe à la vendeuse qu’on souhaite acheter un sachet, en levant le pouce pour indiquer la quantité. La vendeuse nous sourit mais ne nous sert pas. Du coup je remontre les sachets, je souris et je relève le pouce « un sachet s’il vous plait ». Mais rien ne se passe, y’a un truc qu’on comprend pas là.

Et finalement, après quelques jours et quelques scènes de ce genre là, on a compris ce qui coinçait. Ici le pouce levé signifie « parfait, très bon ». Pour indiquer le chiffre 1, il faut lever l’index. C’est un coup à prendre mais on s’est habitué, et maintenant on se fait mieux comprendre. Du coup je me mets à la place de notre première vendeuse qui ne devait rien comprendre non plus et se dire « mais au lieu de me répéter que c’est bon, il ne pourrait pas me dire combien de sachets ils veulent acheter ces touristes ! ».

         *On s’est aussi rendu compte que les vendeurs, restaurateurs, et autres personnes manipulant de l’argent n’étaient vraiment pas fort en calcul mental. Par exemple, pour payer 1980 baths on donne 2000, ils sortent la calculatrice pour savoir combien nous rendre. De même quand on essaye de les aider pour qu’ils aient moins de monnaie à nous rendre (donner 1010 pour payer 310) ils ont l’air tout perdu avec notre pièce de 10, et encore une fois sortent la calculatrice. Parfois c’est assez gênant, on les voit retaper 3 fois sur la calculatrice parce qu’ils se sont trompé de touche, nous montrer un par un chaque résultat alors que nous ça fait un moment qu’on a compris que 2 nuits d’hôtel à 500 + 300 de dépôt en échange de la clé ça fait 1300 et que donc il doit nous rendre 200 sur les 1 500 qu’on a donné… Mais au moins ils sont très honnêtes là-dessus, il n’y a jamais d’erreurs. C’est juste un peu long.

         *On l’a dit, la conduite à Bangkok c’est horrible, d’ailleurs on n’a pas tenté ! Les bouchons sont continuels, les motos doublent les tuk-tuk, les tuk-tuk doublent les voitures, les voitures doublent les bus arrêtés pour déposer les passagers, les bus doublent les camionnettes stationnées en double file pendant les livraisons, c’est du grand n’importe quoi. Par contre il y a une règle du code de la route qu’ils respectent à peu près, ce sont les feux rouges. Mais pas n’importe quels feux. Des feux rouges qui durent 14 minutes ! Ca parait interminable. On a pensé qu’il y avait un problème, on a dit à notre chauffeur que peut-être, en faisant bien attention, il serait possible de passer… Mais non, rouge c’est rouge, et 14 minutes d’attente c’est normal.

Pour info, un tuk-tuk en Thaïlande c'est ça : 

         *Le trafic étant tellement saturé, ils ont construit un métro souterrain, et comme ça ne suffisait pas, ils ont aussi fait un métro aérien. C’est super pratique, très moderne, rapide, pas cher… Le seul problème est que la climatisation est à fond, et quand on sort, la différence de température est tellement importante qu’on a plein de buée sur les lunettes !

         *On savait que la Thaïlande était très tolérante envers les « ladyboy », les transsexuels. Une présentatrice météo est un homme, il y a des concours de beauté pour ladyboy… Mais on a découvert qu’au-delà du milieu de la mode et des médias, les ladyboy sont très bien intégrés dans la vie quotidienne, et dans les entreprises. Caissiers, pompiste, vendeur de billet de bus gouvernementaux, on en a vu beaucoup.

         *On pensait que les Thaïlandais étaient très pudiques vu qu’ils se baignaient quand même tout habillés à Ko Samui. Mais on a découverts que les jeunes filles qui passent à la télé dans les pubs sont très dévêtues, avec des comportements et des poses sans équivoque, que ce soit pour vendre du déodorant ou des céréales. Et du coup on a vu pas mal de filles en mini-jupe à Bangkok. Il semble y avoir une vraie différence sur ce point là entre la capitale et le reste du pays.

         *On a été assez déçus par la nourriture. C’est souvent beaucoup trop épicé à notre gout (mais vraiment beaucoup trop). Autre particularité, ils mettent de l’oignon dans tous leurs plats, crus ou cuits. On a passé beaucoup de temps à trier. Les plats thaïlandais sont copieux et ne coutent rien, par contre les plats européens sont chers et il n’y a pas grand-chose dans l’assiette. Les cartes des restaurants à touristes sont interminables, il n’est pas rare d’avoir 300 ou 400 plats, on n’en voit jamais la fin ! Ils peuvent faire une page complète sur les pâtes, souvent ça donne ça :

Riz au poulet

Riz au poulet avec des oeufs

Riz au poulet avec des oeufs et du jambon

Riz au jambon

Riz au jambon avec des oeufs

Riz avec des oeufs, du poulet et du jambon (vous noterez que c'est la même proposition que la numéro 3, mais juste pas dans le même ordre...)

Et souvent les restaurants sont spécialisés dans la cuisine « italienne-mexicaine-thaïlandaise-indienne ». Oui, tout ça en même temps, dans le même restau ! Bon, ça doit être un peu la même chose dans tous les restaurants touristiques du monde, ils essaient de contenter tout le monde, mais du coup ça ne ressemble pas à grand-chose.

Une fois qu’on a passé la commande, les plats arrivent dès qu’ils sont prêts, du coup on ne mange jamais en même temps, c’est dommage.

Enfin, dernière particularité, dans les restaus de rue il n’y a jamais de couteau, et rarement de fourchette. Essayez donc de manger des nouilles thaïlandaises (sorte de spaghettis très fins) avec des baguettes ou une cuillère à soupe ! Pas facile tout ça…

A chaque fois ils nous posent un petit panier avec plein de sauces dedans, mais elles sont rarement à notre gout. Vous noterez à gauche les feuilles de papier toilette rose qui font office de serviette. Ce qui est étonnant c'est que par contre il n'y a jamais de papier toilette dans les toilettes ! 

         * Le Wifi est disponible partout, gratuitement, et ça marche super bien. Par contre on a parfois eu des coupures de courant, ce qui n'est pas très étonnant vu l'état du réseau électrique !

         *Les rues de Bangkok sont des rues "à thème". C'est à dire que tous les commerçant qui vendent la même chose se regroupent dans le même rue (et donc se font concurrence !). Par exemple à côté de chez nous il y a la rue des bijoux en argent et des robes de mariées. Une bonne dizaine de boutiques sont alignées, ce qui est doit pratique quand on recherche une robe. D'ailleurs leurs robes sont très belles, très européenne. Par contre je n'ai pas d'idée des prix : 

A évènemment exceptionnel, article exceptionnel. Oui, vous avez bien lu, on a fait une visite à vélo !! Pour moi ça ne pose aucun problème, mais certains d'entre vous connaissent le niveau d'Aurélie sur un vélo (rappellez vous Bali...), c'était donc pas gagné !! Je me moque, mais je ne pensais plus jamais voir Aurélie sur un vélo de ma vie. Il faut dire que la dernière experience avait été TRAUMATISANTE pour elle !

Bref, on est parti ce matin en direction du parc d'Ancient city, qui se trouve à 40 kms de Bangkok. On a opté pour le bus, car avec tous les bouchons, le taxi aurait couté beaucoup plus cher. Bon, on a mis plus de 2 h, mais c'est pas grave, les dernières journées en Thailande sont plutot tranquilles. 
Ancient City est un parc où sont reconstituées plusieurs reproductions de temples qui se trouvent en Thailande. Pour visiter le parc on a le choix entre prendre des vélos qui sont compris dans le prix d'entrée, où louer des voiturettes de golf beaucoup plus chères. Vu que le parc est trop grand, on ne peut pas le faire à pied. C'est donc pour ça que j'ai réussi à convaincre Aurélie d'opter pour la solution vélo. Une fois de plus je me moque, mais elle s'est bien débrouillée, elle a même pas trop ralé quand je me moquais d'elle, tellement fière d'arriver à s'arrêter sans tomber ou de réussir à rouler dans les graviers ! Il y a encore quelques trucs à voir, du genre apprendre à tourner, mais dans l'ensemble c'était pas mal !!

Bon, je vous mets quand même des photos de ce qu'on a vu :

Voilà, la visite se termine, on a été content de cette journée tranquille, il ne faisait pas trop chaud (environ 35° au lieu de 39° d'habitude...), c'était très calme et apaisant. On rend les vélos et on retourne prendre un bus pour rentrer sur Bangkok. On a mis presque 3 h !!! A cause de tous les bouchons. Un petit resto et au dodo. Vendredi dernier jour en Thailande, rien de prévu de spécial.

Dernier jour de visite aujourd'hui et aussi dernier jour au Cambodge. On retrouve notre chauffeur de tuk-tuk (le même depuis le 1er jour) et on retourne dans le parc pour voir les 5 derniers temples qui nous restent à voir.

On commence par Pre Rup, on a bien aimé, on trouve que la forme ressemble à Angkor Wat, du coup on le surnomme "mini Angkor Wat" :

On continue avec notre 2eme temple du jour : Eastern Mebon, plus petit, mais sympa avec ces statues d"éléphants, on le surnomme mini-mini Angkor Wat (on a pas beaucoup d'imagination...) :

Après ce temple on se trouve un endroit pour manger. En fait, on n'a pas eu trop le choix, du moment que tu regardes la carte, ils interprêtent ça comme une "promesse" de venir manger chez eux... Mais bon, ça va, c'était pas trop cher, du riz et des nouilles pour changer... On repart, mais le ciel commence à bien se couvrir, on entend le tonnerre qui gronde...
On arrive au temple : Ta Som. Il est petit, il n'y a pas grand chose à voir :

On continue et ce qui devait arriver arriva... La pluie commence à tomber. On commence à aller voir le temple Preah Neak Pean, mais au bout de 100 mètres, on fait demi tour, la pluie est de plus en plus forte. On retourne au tuk-tuk en attendant que ça passe. Ce qui est bien avec les tuk-tuk, c'est qu'il y a des baches sur les côtés, comme ça quand il pleut trop fort on est protégé. Il y a une accalmie, on y retourne mais ça ne dure pas, du coup on se réfugie sous le panneau explicatif pendant 10 min. Finalement on continue à marcher et on arrive sur ça :

Tout ça pour ça !! Le temple est fermé pour rénovation, du coup on n'a pas le droit de rentrer à l'intérieur. On a attendu sous la pluie pour rien !

On arrive au dernier temple du jour : Preah Khan, là non plus pas grand chose à voir. Mais on rencontre un "garde" qui nous explique que dans ce temple, il y a les restes du père du roi (on ne se rappelle plus son nom...). Il a fait des photos de nous sympa.

On voit au fond de cette photo la pièce qui renferme le stupa (en gros le cercueil). Pour accéder à cette pièce, on passe dans ce long couloir et les portes deviennent de plus en plus petites, ce qui nous force à nous baisser. C'est une façon de montrer notre respect face au stupa : 

Le trou au sommet de la "stupa" est a été créé pour donner une impression de flamme :

Dans chaque petit trou que vous voyez dans les murs étaient insérées des pierres précieuses. On a bien regardé mais malheureusement tout est vide, les pillards sont passés depuis bien longtemps ! Mais ça donne une idée de la richesse de ces temples, et l'importance de cette pièce.

Nous voilà en train de soutenir la flamme de vie : 

On prend le chemin du retour, on se re-arrête devant Agkor Wat pour faire encore quelques photos de loin :

Comme vous le voyez, le ciel est bien menaçant. On retourne vers Siem Reap et on se prend un bon orage. Nous on s'en fout, on est à l'abris dans le tuk-tuk, mais notre pauvre chauffeur se fait tremper complètement. Plutôt impressionnant ce qui tombait, et vu que le système d'évacuation d'eau n'est pas super performant au Cambodge, il y a 10 cm d'eau de partout ! Heureusement, ça ne dure pas bien longtemps.

Le lendemain on prend la route pour rentrer sur Bangkok. On a un pris un ticket de bus à un prix défiant toute concurrence (9 dollars, soit environ 7 euros) pour faire plus de 400 kilomètres. Bon, à ce prix là, on ne s'attend pas à du grand luxe, les arnaques sont monnaie courante d'après tout ce qu'on a lu sur le web... Tant pis, on prendra notre en patience, on n'est pas pressé.

On décolle à 7h30, le tuk-tuk passe nous prendre, on essaie d'entasser les gros sacs à dos, les petits sacs, nous, ainsi qu'une autre touriste... Pas facile, mais c'est bon, on rentre tous. On est donc parti pour... 100 mètres ! Et oui, en fait il nous dépose au coin de la rue, où un gros bus nous attend. On aurait pu y aller à pied, on n'est pas en porcelaine ! C'est parti pour 3 heures de bus, c'est confortable, tout va bien. On arrive à la frontière vers 11h, et on n'est pas tout seul ! Contrairement à l'aller où on l'avait passée en moins de 45 minutes, cette fois ça nous a pris 3 heures... Un peu long, et puis il commence à faire faim ! De l'autre côté de la frontière on est tous regroupé sous une tente, ils appellent nos numéros au fur et à mesure. On s'entasse à une vingtaine dans une espèce de charette concue pour 8... Je peux m'asseoir mais Aurélie est debout, sur le petit marche pied extérieur... Heureusement qu'on ne va pas jusqu'à Bangkok comme ça ! On a dû faire 3 kilomètres avant d'arriver devant un restaurant où on est débarqué. On en profite pour manger pendant qu'ils dispachent les touristes dans des minibus, suivant notre destination. Finalement on nous appellent, le mini bus est plein à craquer, on nous propose les deux places à l'avant, à côté du chauffeur. Bonne idée, on accepte. On pense partir, mais non, il font encore rentrer 3 personnes. Cette fois on est archi plein, on pense partir. Mais non, ils veulent encore faire rentrer deux chinois. Ca nous parait impossible, mais ils entassent les sacs jusqu'au plafond, ils en mettent sous les pieds des gens, et ils réussissent à libérer un siège et demi. Le chinois refuse de monter dans ces conditions. Le gérant lui explique que s'il ne monte pas dans ce mini bus, ils le laissent ici à la frontière. Pas le choix donc, sa copine et lui se partagent un siège et demi. On est parti pour 5 heures, bien ralentis par les bouchons qui commencent à 50 kilomètres avant l'entrée dans Bangkok ! 

On retourne dans un hotel où on avait passé deux bonnes nuits, et le soir on va manger dans Kao San Road, rue ultra touristique. Mais on avait envie de manger européen, alors ça sera moules, patates et spaghetti, un petit coktail, tranquille la vie ! Le tout avec un chanteur live, on se sent bien, c'est agréable d'être là. Bangkok, loin de chez nous, on profite, on est heureux !

Après un réveil brutal ce matin à cause du mariage juste à côté de l'hôtel, c'est pas bien réveillé qu'on retrouve notre chauffeur de tuk-tuk à 10 h. Hier, on a commencé le "petit circuit", pour aujourd'hui on a décidé de finir ce circuit, soit 5 temples, bien suffisant pour la journée ! On recommence où on s'était arrêté. 1er temple : la terrace des éléphants. Comme son nom l'indique, c'est un grand promontoir où il y a plein d'éléphants en pierre, plutôt bien fait :

On voit bien comment sont fait les éléphants :

Le temple suivant est un de mes préférés. Plutôt en bon état, on en a facilement une vue d'ensemble et en plus, il n'y a personne ! C'est pas le top ça ?

Le temple suivant est très imposant, et on est monté jusqu'en haut ! Sacrés escaliers...

Et enfin on arrive au temple préféré de Nico, Ta Prohm. Enfoui dans la jungle, les arbres poussent de partout, ce qui crée une ambiance particulière : 

Dans chaque temple, on voit ces "champs de pierres", entassées juste à côté des structures reconstruites : 

Cherchez bien, je suis sur la photo, ça vous donne une idée de la taille de l'arbre : 

Au nombre de photos, vous comprenez qu'on a apprécié ce dernier temple ! 

On a arrêté la journée de bonne heure, la nuit ayant été un peu courte ! Pour ce soir un se fait un petit plaisir, une crêperie ! Quel plaisir de manger français. Et la crêpe ananas-caramel au beurre salé, c'est juste du pur régal !

Petit aparté à propos de la pauvreté au Cambodge. On est constamment sollicité, dans la rue, en ville et encore plus vers les temples. Les enfants vendent des cartes postales et des magnets, les femmes vendent des foulards, les hommes font de la musique... Ils sont très insistants, ils nous suivant souvent sur plusieurs mètres. Hier soir on a acheté 3 cartes postales à une fillette, du coup on a eu tout un attroupement autour de nous, chacun avec sa marchandise, les autres nous disant sans cesse "une de plus", "achètes-en juste une de plus". Il est difficile de savoir quel comportement adopter, ils nous disent sans cesse "just one dollar", et ils ne doivent pas comprendre pourquoi est-ce que nous, touristes occidentaux riches, ne leur donnons pas "just one dollar". Mais il est impossible de tous les satisfaire, aujourd'hui on a dû dire au moins une centaine de fois. On garde le sourire, on répond poliment, mais quand même, c'est délicat.

Ce soir, en rentrant à notre hôtel on a été confronté à une situation difficile. On s'est fait accoster par une enfant, on lui donne 6 ou 7 ans, elle nous a dit en avoir 9. Elle porte un bébé dans les bras, nous dit qu'elle a faim et nous demande de lui donner à manger. Comment dire non à une demande pareille ? Du coup on accepte, pensant lui offrir une grosse assiette de riz avec de la viande, quelque chose de consistant. Sauf que ce n'est pas tout à fait ce qu'elle veut. Elle nous entraine dans un supermarché et nous met dans les mains la boite de lait en poudre Nestlé "pour son petit frère". On lui explique qu'on veut lui payer de la nourriture dans un restaurant (au passage je précise que les enfants ici parlent très bien anglais ! ). Mais elle n'en veut pas de notre nourriture, d'ailleurs elle nous dit qu'elle a déjà mangé. Que faire ? Toutes les ONG, tout ce qu'on a lu sur internet et dans les guides nous indique qu'il ne faut pas donner d'argent aux enfants, puisque de toute façon cet argent ne va en aucun cas dans leurs poches, et que plus ils en ramènent, plus on va les mettre sur le trottoir pour en quémander. On voulait vraiment bien faire, offrir un repas chaud à une enfant, on se retrouve dans un supermarché, avec une vendeuse complètement indifférente, et une boite de lait. On sait que si on paie cette boite de lait, la vendeuse redonnera une partie de l'argent à un adulte et remettra la boite en rayon. Notre argent ira dans les poches d'adultes qui utilisent ces enfants, et on n'aura finalement aidé personne. Franchement c'est pas facile, on a reproposé de la nourriture à la fillette, lui indiquant qu'elle pouvait choisir ce qu'elle voulait, mais elle n'a rien voulu entendre. Du coup on est sorti du magasin sans rien acheter, et on a vu dans la rue deux autres enfants avec des bébés dans les bras...

(Oui, on sait, les temples d'Angkor ne sont pas en Thailande, mais on n'a pas créé de rubrique juste pour une petite partie)

Vendredi soir nous avons passé la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. On se rend rapidement compte qu'on a changé de pays. Côté Cambodge la pauvreté est très présente, la corruption encore plus, et on sent bien que chaque touriste qui passe est un profit potentiel qu'il ne faut pas laisser passer. Les sollicitations sont incessantes, les rabatteurs parlent très bien anglais ! On a obetnu facilement notre visa d'entrée, même en refusant de payer les pots de vins aux officiers des douanes. Ensuite deux heures de taxi, et nous voilà arrivés dans Siem Reap. L'entrée dans la ville nous apparait comme surréaliste, les hôtels cinq étoiles sont tous bien alignés, éclairés, avec au choix le nom "Angkor ..." ou "Royal ..." ou même "Royal Ankgor...". Quelle imagination ! Mais c'est vraiment bizarre, après avoir traversé la "campagne" cambodgienne pendant deux heures, on arrive sur cette immense rue touristique, on se croirait sur le strip de Las Vegas. Autre particularité du pays, la monnaie officielle du Cambodge est le riel, mais tout se paie en US$... Ca fait bizarre !

On avait repéré l'adresse d'un hotel, on la donne au chauffeur. Problème : il ne la connait pas, et visiblement les adresses et les numéros de rues n'aide personne à se repérer dans cette ville. Finalement on a tourné pendant près de 30 minutes avant de trouver notre hôtel, qui vient de changer de propriétaire et donc de nom. Il est tard, la journée a été longue dans les transports, on a qu'une envie : restau et dodo. Sauf qu'on est dans une rue vraiment pas top, tout est fermé, pas de restau, pas de distributeur d'argent, pas de supermarché pour s'acheter une bouteille d'eau. Du coup on fait comme on peu, et on décide de changer d'hôtel le lendemain pour se rapporcher du centre.

Samedi matin on prend donc un tuk-tuk direction le nouvel hôtel qu'on a repéré. Sauf que de nouveau, personne ne connait. Notre chauffeur demande à ses collègues, on s'arrête demander à d'autres hôtels... On tourne encore une bonne demie-heure, finalement notre chauffeur abandonne, il nous pose dans une rue qui normalement est près de notre hôtel, et on se débrouille à pied. Finalement on a réussi à trouver, l'hôtel a ouvert il y a 15 jours, voilà pourquoi personne ne connait. Décidément ! Cette fois on est en plein centre, on a tout sous la main ce qui est bien pratique. On commence par aller manger au restau, et puis on prépare les sacs pour cette après midi : 3 litres d'eau chaucun, faut les porter ! On avait prévu de louer un vélo pour aller visiter les temples (si, je vous jure, Nico avait réussi à me convaincre !). Mais en cherchant un loueur de vélo, on a été accosté par un chauffeur de tuk-tuk qui nous a proposé un bon prix. Du coup on n'a pas hésité très longtemps ! Il fait toujours aussi chaud (39° quand on est parti de Bangkok !), on se dit que pour commencer autant se laisser guider.

On achète nos tickets d'entrée (pass 3 jours à 40 US$ par personne) et on commence par Angkor Wat, le plus beau temple d'après les guides : 

 Des bas reliefs, qui font tout le tour du temple (800 mètres quand même !). Apparemment, c'est pour rapeller la création de l'univers :

Les remparts :

Et voilà l'intérieur du temple . Avec ces grandes tours coiffées d'un dome en forme de fleurs de lotus :

La vue depuis l'entrée, malheureusement ils sont en train de rénover, d'où ces baches devant :

Et voilà pour Angkor Vat, on a trouvé ça joli, même si on le trouve plus beau de loin, on se rend mieux compte de sa grandeur. Ce qui était super, c'est que le temple était presque vide, à peine deux ou trois groupes de chinois. On a pu visiter au calme, c'est agréable.

On se dirige vers notre 2ème temple de la journée : Angkor Thom. Il est composé de multitudes de petits temples. Le principal est le temple Bayon. Il est composé de 54 tours qui sont ornées de 216 visages au sourire énigmatique. Ils symbolisent la puissance, l'autorité et la bienveillance. Que l'on soit n'importe où dans le temple, on est toujours regardé par un visage.

La porte d'entrée d'Angkor thom :

Le pont avec des statues qui font un espèce de "tir à la corde". On ne sait pas ce que ça représente :

La vue de loin de Bayon :

 L'intérieur du temple, d'en bas on ne se rend pas compte de tous ces visages. On doit monter au sommet pour se rendre compte :

Et voilà les fameux visages :

Dernier temple de la journée : le Baphuon. Imposant vu de loin :  

Il a été restauré par des équipes françaises. Quand ils sont arrivés, ça ressemblait à ça : 

On a pu monter au sommet, on a une jolie vue : 

On a bien aimé ce temple, on voit encore dans la forêt autour de nombreuses pierres qui n'ont pas été utilisées durant la reconstruction. C'est impressionnant de se dire que les archéologues ont réuni 300 000 pierres et qu'il a fallu trouver la place de chacune.

En fin de journée on est monté sur une colline pour voir un coucher de soleil, mais on n'a rien vu à cause des nuages. Courageux, on est monté à pied, mais on peut aussi louer un éléphant : 

Retour à notre hotel, un petit restau et au dodo. Ah ben en fait non, ce soir il y a un mariage dans la maison d'à côté, du coup c'est musique jusque tard dans la nuit. On a été étonné de découvrir que la Macaréna s'est exportée jusqu'ici ! 

Et ce matin, rebolote à partir de 6h !!!!!!!!!!!!!!! Alors ça c'est beaucoup moins supportable. Musique à fond, prière dans les haut parleurs, procession des tous les habitants avec des offrandes... Impossible de dormir, pas cool !