On a nos visas chinois ! 

Information capitale qui méritait bien un article à elle seule.

On vient d'arriver à Siem Reap au Cambodge, première impression assez négative de la ville, demain on part visiter les temples d'Angkor, on espère être séduit. On vous racontera tout ça.

Mercredi 14 mai : (écrit par Aurélie)

Aujourd’hui, visite de temples ! On a discuté avec les trois français hier, et ils n’ont pas été très emballés par Ayutthaya, trop en ruine à leur gout. Du coup on se demande si on risque d’être déçu.

On trouve un scooter à louer, et c’est parti. On s’est un peu perdu, on sent que les touristes ne sont pas encouragés à se débrouiller seul… Il y a peu de panneaux de signalisation traduits en anglais, une carte pas à l’échelle… Le business des taxis et des tuk-tuk est très important. Mais le scooter, c’est vraiment la liberté (avec des vélos ça marche aussi, mais sous 35°… Pas possible pour nous !).

Ayutthaya est donc une ancienne capitale. Trente trois rois s’y sont succédés entre 1350 et 1767, et on dénombre plus de 50 temples. On l’avoue tout de suite, on ne les a pas tous fait. On s’est laissé porter un peu au hasard, et on s’est arrêté quand ça nous tapait dans l’œil. Quelques photos légendées pour retracer notre journée :

Premier arrêt à une église. Ca change, c’est notre première en Asie. Ca nous a rappelé un peu le style colonial qu’on avait vu en Amérique du Sud :

Ensuite visite d’un temple, un peu en effervescence car des militaires sont est en pleine préparation d’une cérémonie. On se dirige vers le coin le moins restauré, et on est au calme.

On admire des buddhas :

Des buddhas cassés :

Un buddha couché :

L’édifice principal :

On avait prévenu, c’est principalement des ruines. Après les temples de Bangkok, c’est sûr que ça fait un changement. Direction un autre temple, qu’on a beaucoup aimé :

Ca donne un avant goût d’Angkor, et ça nous donne encore plus envie d’y aller !

Après un petit restau, il temps d’entamer notre quatrième litre d’eau… Quand on vous dit qu’il fait chaud ! Heureusement, on trouve des bouteilles fraiches à tous les coins de rue.

Direction un bâtiment bien plus récent, qui abrite un bouddha en bronze de près de 10 mètres. Impressionnant :

Retour aux ruines, nous voilà face aux plus imposantes. Les trois « chedis » sont en bon état :

Ils représentent les trois premiers rois qui ont régné (et abritent leurs restes si on a tout bien compris…)

Encore un autre temple, encore une autre forme. On a fortement l’impression que le haut penche sur la droite, pas sûr que ça soit très stable tout ça :

Encore un grand Bouddha couché, mais celui-ci n’est pas en or, c’est moins impressionnant :

Et on a fini par un dernier temple. Apparemment c’était le plus « royal », du coup c’est celui qui a été le plus abimé lors du la mise à sac de la ville par les birmans. De fait, il était très en ruine, et pas très joli. Mais la curiosité qui attire tous les touristes c’est ça :

Une tête de Bouddha prise dans les racines d’un arbre.

Une journée fatigante mais qu’on a beaucoup aimé, on a eu l’impression de voir des choses différentes, et finalement pas si en ruine que ça…

Peut être qu’on en visitera encore quelques uns demain avant de repartir sur Bangkok.

Petite parenthèse qui n’a rien à voir avec les temples. On a réservé notre billet pour le retour en France. Et oui, parce qu’on arrivait à Londres mais on n’avait pas encore réservé pour revenir à la maison. C’est chose faite ! Nous arriverons donc le Jeudi 25 Juillet à 11h05 à l’aéroport de Lyon. Avis aux amateurs pour venir nous récupérer…

Lundi 13 et Mardi 14 : (écrit par Nico)

Après notre refus auprès de l’ambassade de Chine, n’ayant pas trop le choix, on passe l’après midi à Bangkok. On a trouvé un très bon hôtel pas cher, avec en plus une piscine. Mais tout d’abord, avant de profiter de la piscine on part faire les magasins. Oui, on n’est pas loin d’un grand centre commercial. On commence par se faire un mcdo, ça faisait longtemps, mais c’est comme en Océanie, les parts sont vraiment petites… Après on va dans le supermarché, pas du tout fait comme chez nous. Il est sur 2 étages, un étage bouffe et un étage produit de beauté, habillage, électro ménager… Au moins, si tu montes pas à l’étage, t’es pas tenté d’acheter des conneries. Sauf que nous ça fait longtemps qu’on n’a pas passé plusieurs heures dans un magasin. Pourtant je ne suis pas fan, mais j’avoue que ça me manque un peu… Du coup on en a profité pour se racheter des bricoles : déo, lames de rasoirs (presque aussi chères qu’en France…) Et on s’est aussi trouvé une nouvelle paire de basket chacun. La troisième depuis le début du voyage, bon il faut dire qu’on n’achète pas de la super qualité non plus… Mais regardez comme elles sont belles :

Après nos petites emplettes, on rentre à notre hotel profiter de la piscine pour se rafraichir un peu car la chaleur est accablante, comme depuis le début…
Même si on n’a pas fait grand-chose, l’après midi est vite passée. On se fait encore un resto super typique : pizza. Oui, la nourriture européenne et surtout FRANCAISE nous manque ENORMEMENT !!!! On va se coucher en espérant avoir tout ce qu’il nous faut pour notre 2^ème tentative de demande de visa…

Réveil de bonne heure, l’ambassade ouvre à 9 heures, il faut encore imprimer  les documents qui nous manquent et hop pile à l’heure pour l’ouverture, mais c’est déjà blindé de monde. C’est fou, tout le monde veut aller en Chine où quoi ?? On fait la queue et enfin arrive notre tour. La dame du guichet épluche tous nos documents. Elle ne dit rien. Pour moi ça à l’air OK, tout y est. Elle regarde celui d’Aurélie mais quelque chose ne lui plait pas. L’attestation de l’employeur n’est pas écrite en anglais… Super on fait quoi alors ?? Ben on la traduit, là, à l’arrache sur le comptoir... On a beau être devenu meilleur en anglais, traduire une lettre de titre d’affectation de l’éducation nationale, c’est pas bien facile. Aurélie arrive a écrire 2 où 3 pauvres phrases, on lui redonne le papier, mais c’est pas bon, elle comprend pas bien. On lui fait voir sur la lettre où est le nom (quelle idée aussi d'avoir un nom de jeune fille et un nom d'épouse...), l’employeur (elle ne comprend pas pourquoi il n'est écrit nul part "ministère de l'éducation nationale", alors qu'il y a "division départemental des services de l'éducation nationale"...). Elle ne veut pas en démordre, Aurélie a écrit que son employeur est "ministry of national education", donc on devrait avoir une lettre du ministère, peut-être signée de la main de Peillon, pendant qu'on y est ! Bon on a tenté d'expliqué que ce n'est pas aussi simple dans nos administration, et finalement c’est BON !!! OUF, on a notre petit papier rose disant qu’on peut venir récupérer notre passeport vendredi !! Ca n’aura pas été facile, mais on va pouvoir aller en Chine. Tout ça pour y passer 10 jours !!

Pour les futurs voyageurs qui auraient besoin de faire un visa pour la Chine depuis Bangkok, voici la liste des documents à fournir :

-         Formulaires de visa (A et B)

-         Photocopie du passeport (page 1 + tampon d’entrée en Thailande)

-         Une lettre de l’employeur expliquant que tu travaille bien en France traduite en ANGLAIS (un conseil, si vous sentez que ça ne va pas être facile à obtenir, mettez "femme au foyer"...)

-         Relevés de comptes

-         Réservation d’avion

-         Réservation d’hotel

Et s’il manque un seul des documents, c’est même pas la peine d’y aller, ils n’accepteront pas. C’est très compliqué de rentrer en Chine !

Après tout ça, on part récupérer nos sacs à l’hotel, on prend le métro pour aller jusqu’à la gare et on prend le train en direction d’Ayutthaya. On paie environ 3€ à deux pour faire 2 heures de train… ! Quand on vous dit que la Thaïlande c’est pas cher ! On arrive à Ayutthaya en milieu d’après midi, on se trouve une auberge avec piscine, on fait la connaissance de 3 français avec qui on mange au resto et au dodo. Demain on visite encore des temples. Non, pour le moment on n'en a pas trop marre !!

On attaque la journée par la visite de Vimanmek Palace, maison réservée aux personnages royaux construite à la fin du 19 ème siècle. Le billet d'entrée est couplé avec le grand temple qu'on a visité hier, c'est un peu pour ça qu'on y va. Là encore tenue vestimentaire très correcte exigée, cette fois on est tout bon, parfait. Les photos sont strictement interdites à l'intérieur. Mais ce n'est pas comme en France, où si tu contourne l'interdiction tu as un garde qui te regarde l'air pas content et qui fait tssss tssss. Ici il faut déposer toutes nos affaires dans une consigne (payante, sinon c'est pas drôle !), ensuite passer sous le portique de sécurité, et enfin se faire palper par un agent de sécurité. Et si malgré tout ça quelqu'un réussit quand même à introduire un appareil photo et qu'il prend une photo, ça sera 50 euros d'amende !

On a donc visité cette maison, très grande, mais on n'a pas spécialement été emballés. Déjà parce qu'on s'est retrouvé coincé entre plusieurs groupes de chinois (qui avec un guide sont allés plus vite que nous, ils font vraiment ça au pas de course !), et puis surtout car on est très loin des beaux objets. On marche dans le "couloir", et on jette au passage un coup d'oeil aux pièces, sans pouvoir y pénétrer. Du coup, les superbes vitrines exposant de beaux objets sont à plus de 4 mètres de nous, on n'admire pas grand chose ! 

Et puis en regardant les murs, je dis à Nico : "t'as vu, c'est en tout en bois, je trouve que ça ne fait pas chic, on dirait une cabane de pêcheur". Raté, on a appris ensuite que toute la maison est en teck, bois très noble. C'est d'ailleurs la plus grande maison en teck du monde. J'ai donc découvert que je n'aime pas le teck. De toute façon je ne compais pas construire ma future maison avec.

On a complètement oublié de faire une photo de l'extérieur, alors je vous en met une que j'ai trouvé sur le net : 

Et comme je suis bien partie, je vous met aussi des photos de l'intérieur, aussi piquées sur internet :

On s'est ensuite promené dans le parc, un peu au hasard, et on est tombé sur ça : 

On aimerait bien aller se promener dedans. Sauf que je ne suis pas habillée convenablement. Ici c'est jupe obligatoire pour les femmes (allez donc comprendre la logique...). Et cette fois pas de prêt, pas de location, il faut en acheter une (et oui, sinon c'est pas drôle). J'ai donc dû acheter un sarong super moche, j'avais le choix entre jaune poussin et rose fluo... J'ai pris jaune. 

Encore une fois les photos étaient interdites, mais qu'est ce que c'était beau ! Incroyable, on a adoré. Le batiment en lui même est très beau, de grands plafonds, des coupoles, des fresques... Mais c'est surtout l'exposition qui nous a laissée sans voix. Ce sont les plus beaux objets fabriqués à la main du pays. Travail du bois, de l'or, des pierres précieuses... Si vous voulez un petit aperçu, vous pouvez taper ceci dans google image : "ananta samakhom throne hall". C'était vraiment superbe.

On a ensuite repris la route pour l'auberge, on s'est encore arrêté à un joli temple, on ne se souvient plus le nom. Il était tout en marbre, très élégant, avec des canaux et des ponts juste à côté : 

Très calme, on a beaucoup aimé. Et puis enfin notre dernier temple, pareil on n'a plus le nom en tête. 

Ensuite on récupère les sacs à l'auberge, et on se dirige vers un autre quartier de Bangkok. On s'installe juste à côté de la poste où l'on doit récupérer nos passeport le lendemain.

Donc ce matin, à la première heure, nous voilà devant la poste. Nos passeports viennent d'arriver d'Inde, on vérifie : on a bien notre visa. Ouf, déjà une bonne chose de faite. Maintenant direction l'ambassade de Chine pour déposer notre dossier. Première impression : c'est le bazar ici. On nous donne un ticket avec un numéro. Super, sauf qu'on a le numéro 92, et qu'ils en sont au 801... D'ailleurs il n'y a qu'un seul guichet où les numéro défilent, la moitié des personnes présente est debout en train de faire la queue à d'autres guichets... Après renseignements auprès d'autres touristes (parce que le personnel ne parle pas un mot d'anglais, ce qui est super pratique...) on comprend qu'il faut juste faire la queue sans se soucier du numéro. Nous voilà partis pour une heure et quart de queue, tout ça pour que quand on arrive au guichet notre dossier soit refusé. Nous n'avons pas d'attesation de notre employeur. Mais bordel, on vient passer 10 jours en Chine, qu'est ce que ça peut bien lui faire à notre employeur ! Du coup on n'est pas plus avancé, l'ambassade ferme à 11 heures, c'est foutu pour aujourd'hui. Du coup on se trouve un hotel dans le coin et on essaie de trouver une solution, grâce à tous nos contact en France qui accepte de prendre de leur temps pour nous dépanner. Encore merci à eux, et promis on paie le restau en rentrant 'ou en tout cas le Mac Do...)

Samedi 11mai :

Nous voilà de retour sur Bangkok, il fait toujours aussi chaud ! Le bus qui nous ramène de Ko Tao nous pose en plein centre de Bangkok, on s’installe dans le premier hôtel qu’on trouve. Comme on a faim on descend dans la rue et on s’installe à une table. Le « serveur » nous amène une carte et nous demande d’écrire sur un papier ce qu’on choisit, car visiblement il ne parle pas anglais. Aucun problème, sauf que la carte est intégralement écrite en Thaï ! Nous voilà bien avancé tiens ! Du coup, système D, on montre directement ce qu’on a envie de manger. Il y a un beau poisson sur le barbecue, on commande ça, tant pis si ça va couter cher, on a envie de se faire plaisir. On déguste ce succulent poisson, juste cuit dans une croute de sel, pas épicé, trop bon et puis on demande à payer. Le « serveur » va voir sa sœur, qui va ensuite trouver sa mère… On comprend qu’ils se demandent combien ils vont facturer le repas à deux touristes, on s’attend un peu au pire mais c’est le jeu… Et finalement ils se mettent d’accord sur… 85 baths, soit 2 euros ! Et dire que dans les îles le poisson sans accompagnement était à 8 euros ! On est content de retrouver des prix raisonnables à Bangkok.

Les 10 heures de bus nous ont bien fatiguées, du coup on décide de ne pas partir en excursion à Ayutthaya le lendemain matin à 7 heures, mais de rester tranquillement dans Bangkok pour ce week-end.

Du coup réveil en douceur samedi matin. On repère ce qu’on veut visiter sur la carte, c’est à moins de 2 kilomètres, parfait, on va y aller à pieds. Sauf que Bangkok n’est absolument pas conçu pour les piétons. Les passages piétons sont quasiment inexistants (du coup quand il faut traverser des 2x3 voies c’est coton …), les trottoirs sont envahis par les vendeurs en tout genre donc on se retrouve à marcher sur la route, quand on trouve un passage piéton les voitures passent quand même au feu rouge, et surtout il y a très peu de panneaux d’indication. Bref on a marché 20 minutes avant de se rendre compte qu’on était perdu. Du coup on a pris un taxi, on a roulé 900 mètres. On n’était pas si loin finalement, mais bon vu qu’on n’avait aucun point de repère…

Nous voilà devant le Wat Phrae Kao, le temple qu’on avait voulu visiter il y a quelques jours mais dont on n’avait pas trouvé l’entrée. Cette fois on a bien vérifié que le taxi nous dépose devant la porte, et pas juste au pied de l’enceinte. On entre et on prend peur. On est face à une marée humaine chinoise. Ce temple est le plus grand et donc le plus touristique de Bangkok, mais on n’imaginait pas que c’était à ce point là ! On se croirait sur les Champs Elysées le 12 juillet 1998. Et puis les Chinois, ce ne sont vraiment pas les touristes les plus agréables. Leur nouvelle lubie est de se promener avec un parapluie pour se protéger du soleil. Vous imaginez 45 chinois (taille standard d’un groupe) qui crient (parce que les Chinois, ça crie tout le temps, ça ne sait pas chuchoter), qui suivent leur guide qui a un mégaphone pour crier plus fort qu’eux (et ça c’est vraiment horrible à entendre !) qui jettent tous leurs détritus par terre, à l’occasion qui crachent, qui vous poussent et qui vous plantent leur baleine de parapluie dans l’épaule ou dans le cou sans dire pardon… Bref vous imaginez ces 45 chinois, et vous les multipliez par 10, parce que c’est jour d’affluence ! Il est presque midi, donc ils sortent tous, et nous deux, seuls contre tous, on essaie de rentrer… On a failli faire demi-tour ! Mais on s’est dit que s’ils sortaient tous on pourrait peut-être être tranquille à l’intérieur. D’ailleurs à ce propos, c’est bon Manue, tu peux venir visiter la Chine, midi c’est midi pour les repas !

Bon une fois qu’on a réussi à passer la porte, on se fait gentiment refouler parce qu’on n’est pas habillé comme il faut. Pourtant on avait prévu, on est en pantalon/chaussures de rando, mais Nico est en débardeur et ça ne passe pas. Du coup il doit se faire prêter une chemise (vous la verrez sur les photos, elle est trop classe !). On paie nos tickets et on entame la visite. On peut le dire tout de suite, c’est très beau. Il y a beaucoup de monde, donc on n’a pas du tout l’impression d’être dans un temple, ce n’est pas calme ou spirituel, mais les bâtiments sont vraiment magnifiques :

Dans ce grand chedi d’or est enfermé le sternum de Bouddah, on n’y a pas accès bien sûr :

On a beaucoup aimé admirer la maquette d’Angkor Wat qui a été offerte au roi :

Il a des murs entiers qui sont recouvertes de fresques. Elles sont en très bon état et ont dû être restaurées récemment.

On a pénétré dans le temple principal, richement décoré à l’extérieur :

A l’intérieur (photos interdites) on pu voir un petit Bouddha d’émeraude (qui en fait est apparemment en jade). On n’a pas été très impressionné car il est assez loin et petit, mais il est spirituellement important pour les Bouddhistes qui viennent faire des offrandes.

La jolie chemise : (il fait sérieux comme ça !)

On continue la visite en passant devant de jolis bâtiments, mais on ne sait pas vraiment ce qu’on admire ! Pas facile de s’y retrouver sur le plan, et il n’y a aucune explication fournie, donc on profite juste avec les yeux :

On se trouve un petit restau avant de se diriger vers notre deuxième étape, le musée national. Ce dernier est très grand, les salles sont dispersées dans plusieurs bâtiments entourés d’un jardin. Tout est très soigné, les monuments sont aussi beaux que les collections. Par exemple celui là :

Le premier pavillon était consacré à l’histoire de la Thaïlande. Mais avec des panneaux explicatifs de 2 mètres sur 2 sur chaque mur, on n’a franchement pas eu le courage de tout lire. Du coup on est passé rapidement, et ensuite on a sélectionné les salles qui nous intéressaient. Ma préférée est celle consacrée au travail de l’ivoire (même si ce n’est pas bien de tuer les éléphants pour récupérer leurs défenses, mais à l’époque ils ne s’occupaient pas trop de ça…).

Il y avait d’autres salles sur les bijoux (très beaux), les instruments de musique, le travail du bois, les trônes, les armes… On voulait finir par la salle des chariots funéraires mais elle était en rénovation, dommage !

Une visite sympa, avec peu de touristes.

On commence à reprendre le chemin de l’auberge, on a un peu progressé au niveau de l’orientation, même si traverser les routes est toujours aussi dangereux. En route on s’arrête quand un temple ou un monument nous attire, par exemple ce « monument de la Démocratie ». Joli nom pour un rond point !

On arrive sur une place, on voit un joli temple derrière, on s’y dirige. Mais on se fait alpaguer au passage par un homme. Il commence à nous parler en anglais, on répond parce qu’on est poli, il nous demande où on va. On lui indique le temple derrière lui, mais il nous dit qu’aujourd’hui il est fermé. Tant pis, on va faire celui qui est à gauche, il a l’air sympa aussi. Mais l’homme nous dit que celui là est aussi fermé, qu’aujourd’hui il n’ouvre qu’à 18 heures. Du coup il nous explique qu’on devrait prendre un tuk-tuk (c’est un genre de moto-taxi), que c’est vraiment pas cher, aujourd’hui il nous fait un bon prix, parce que aujourd’hui c’est un jour vraiment spécial, vous savez pourquoi c’est spécial, parce que aujourd’hui le gouvernement offre l’essence gratuite, donc si on prend un tuk-tuk pas cher on ne paie pas l’essence donc c’est pas cher, il nous emmène à un temple, et puis à un autre tempe, aujourd’hui en plus ils sont tous gratuits, et puis après il nous emmène au café, c’est pas cher, on boit un coup, ensuite on va récupérer un coupon pour l’essence gratuite, et ensuite on va dans une fabrique d’un ami à lui, juste jeter un coup d’œil, c’est pas cher, aujourd’hui c’est un jour spécial, le tuk-tuk il est pas cher, après on revient au temple qui ouvre à 18 heures, c’est pas cher, c’est que aujourd’hui, on a de la chance, le tuk-tuk il est pas cher, c’est un jour spé… STOOOOOOOOOOOOOOOP ! Sans rire, son discours il nous l’a débité en moins d’une minute, il nous a complètement retourné le cerveau ! C’est fou la vitesse à laquelle il parle, sa conviction et en même temps le monceau de mensonges qu’il peut te sortir à la minute ! Bon on a finalement réussi à nous libérer, et on s’est dirigé vers le temple derrière lui. Celui qui est fermé aujourd’hui. En fait il est ouvert. C’est fou hein ?

Nous voilà donc au temple Lora Prasat. C’est en fait un monastère, de nombreux moines y vivent. On arrive à l’heure de la prière, du coup on sort de la salle où il y a le Bouddha pour les laisser tranquille, et on part se promener dans l’autre bâtiment. C’est une construction très étrange, une sorte de pyramide à 5 étages. Chaque étage est une sorte de labyrinthe, on sort de l’escalier au milieu et on se perd dans les couloirs, c’est très sympa. Comme en plus on est à l’heure de la prière, on entend les moines psalmodier, on est les seuls touristes, l’ambiance est vraiment unique. On passe le premier étage, consacré à la connaissance (il y a des livres partout), et on s’élève, physiquement et spirituellement, jusqu’à atteindre au cinquième étage, le « Nirvana », le bien être total. C’était vraiment intéressant de se promener ainsi, avec les chants des moines.

On continue vers le temple suivant (celui qui est censé ouvrir à 18 heures ce soir). Evidemment il est ouvert, il ferme à 17h30. C’est la montagne dorée, qu’on a aussi bien aimée. Voilà une maquette qui représente bien le site :

On a gravi tous les escaliers (il fait toujours 35 ° !), et en haut on avait une jolie vue sur la ville :

Tout en haut se trouve un chedi doré, pour vous donner une idée de la taille :

On est bien crevé de cette journée de visite, on se paie un ananas en rentrant à l’auberge, un régal ! On passe également devant un MacDo, et on voit qu’ils font… du riz ! C’est logique, mais ça nous fait quand même bizarre de voir afficher un « chicken/rice ». Du coup je m’approche de l’affiche, et en un quart de seconde je vois Nico s’engouffrer dans le MacDo. Tiens, une subite envie de riz ? Je le rejoins, et je le retrouve soulagé : « c’est bon, ils font aussi des frites et des big mac ! ». Ah, me voilà rassurée ! Un MacDo sans frites et sans big mac, c’est pas envisageable.

De retour à l’hôtel, on profite de la clim’ et de la douche, que c’est agréable. On ressort manger dans la rue, et s’offre une crêpe au Nutella. On s’occupe également d’imprimer nos documents pour le visa chinois, ça donne ça :

J’ai oublié de préciser : tout ça, c’est pour UNE personne…