• Aujourd’hui nous avions prévu d’aller à Miraflores, un quartier de Lima en bord de mer.

    10h00 : On y va ? Aurélie : attends, je finis le petit déjeuner.

    11h00 : On y va ? Nico : attends, je suis sur internet.

    12h00 : On y a va ? Aurélie : attends, je veux finir mon chapitre.

    12h30 : On y va ? Nico : attends, le PSG mène 3-0, je veux savoir le score final.

    13h00 : On y va ? On va peut-être aller manger d’abord ?

    Donc on se prépare, aujourd’hui c’est férié, peu de petits restau sont ouverts. On se retrouve donc au centre commercial, et on va chez Burger King. Ensuite l’envie nous prend de faire toutes les boutiques du centre commercial. On a fait l’équivalent de Darty, de Casa, de King jouet, des magasins de vêtements, homme, femme, des librairies, une mini fête foraine d’intérieur… Bien sûr on n’a rien acheté (à part des churros, mais à 50 centimes, ça compte pas), mais on a été surpris des prix. La barbie est à 20 euros, le jeu de Uno à 18, le Monopoly à 30… En plus ils n’ont pas de playmobils, ils ne savent pas ce qu’ils ratent ! En tout cas, au milieu de ce magasin de jouets on a vraiment pris conscience des inégalités sociales au Pérou. Le magasin était plein (forcément, à 15 jours de Noël), mais quand on repense aux villages qu’on a traversé, Chivay, Yanque, on se dit qu’avec ces prix là les enfants n’auront pas de jouets.

    On a même voulu aller au cinéma, mais il n’y avait pas de films qui nous tentaient. On verra demain la programmation.

    Donc vers 15h nous voilà dans un bus pour Miraflores. C’est un quartier riche, avec pas mal d’expatriés. Les immeubles sont neufs, beaux, les voitures sont dans des garages fermés, il y a des gardes partout. D’ailleurs, même les bus qui desservent ce quartier sont en meilleur état que pour les autres quartiers de Lima. On s’est promené en bord de mer, c’est bien aménagé. Même s’il ne faisait pas très beau ça nous a fait du bien.

     

    Derniers jours à Lima

    Derniers jours à Lima

    Derniers jours à Lima

     

    Le quartier est très calme, pas de klaxon contrairement au centre ville de Lima ! On s’est promené sur la falaise qui surplombe la mer, on a vu deux parapentistes s’élancer. Ils volent pendant moins de 5 secondes, puis ils doivent négocier l’atterrissage entre la mer et l’autoroute. Bonne montée d’adrénaline. On a quitté le bord de mer pour la ville, on a flané, on s’est acheté du Popcorn… On est rentré en début de soirée à l’auberge de jeunesse. Demain dernier jour à Lima, on est pressé d’aller découvrir l’Argentine (et de récupérer une carte bancaire !)

    Pendant qu'on charge les photos on joue au babyfoot. 2 victoires à 1 pour Aurélie. Parait que c'est la faute au terrain...

    Biz à tous


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  • On vous l'a dit dans un poste précédent, question visites on n'est pas à fond ces jours-ci. On est arrivé en début d'après midi à Lima, d'où on redécolle lundi pour l'Argentine. Nous avons donc 3 jours pour régler un problème de taille : remplacer notre carte de crédit.

    Nous et notre banque, on peut dire que ce n'est pas l'amour fou. Tout a commencé mi septembre, quand mes parents ont reçu notre nouvelle carte de crédit. Renseignement pris, c'est parce que la banque comptait désactiver la nôtre, qui avait servi dans un magasin à Londres deux mois avant. Ce magasin s'étant fait piraté, mesure de précaution, ils désactivent et changent notre carte.  Sauf qu'ils n'assurent pas l'envoi à l'étranger. Donc plus de carte de crédit, au milieu de l'ouest américain. On râle un bon coup, ils réactivent notre carte de crédit jusqu'à début novembre, moment où ma soeur nous apportera la nouvelle. 

    Fin octobre, désactivation intempestive numéro 2. Ils se sont trompés sur les dates. On a beau râler ils ne peuvent rien faire, du coup une semaine sans carte de crédit.

    Ma soeur arrive en novembre avec la nouvelle carte, pour fêter ça on s'en sert pour payer dans un hotel, la machine endommage la piste magnétique, notre carte ne marche plus que dans les distributeurs automatiques. 

    On tient quelques semaines en retirant du liquide souvent, mais là on arrive en Argentine, le niveau de vie n'est pas le même, il nous faut une carte qui marche aussi en paiement.

    Donc aujourd'hui, grand jour, on prend notre courage à deux mains, et on appelle le numéro d'urgence de la banque.

    "Bonjour, cet appel vous est facturé au prix d'un appel normal si vous avez composé le numéro suivant ... Attention, si vous avez composé notre ancien numéro, le .... cet appel vous sera facturé 15 centimes la minutes. Vous pouvez nous joindre gratuitement au .... . " Super, moi j'appelle depuis le Pérou, donc le baratin de plus de deux minutes, je m'en serais passé. On arrive sur le serveur, "en cas de problème avec votre carte, tapez 3". Je tape 3. "Désolé, nos conseillers ne sont joignables que du lundi au vendredi, de 9h à 18h." Nan, mais c'est quoi cette blague ????

    Je raccroche et me farci de nouveau tout le discours sur l'appel gratuit, ou qui coute 15 centimes, mais qui peut être gratuit... De nouveau le menu du serveur vocal, je tente "faire opposition", c'est ce que nous avait conseillé notre banquière. On rentre tous nos numéros de carte, et enfin on est mis en communication avec un conseiller. En fait une conseillère. Qui a dû passer une mauvaise journée. Ou une mauvaise semaine. Voir une mauvaise année, et qui se défoule sur les pauvres clients désemparés qui l'appellent du bout du monde.

    Je tente de lui exposer le problème, elle me demande ce que je veux. Heu, une solution ? C'est pas votre boulot ? Je lui demande une carte de remplacement, elle me demande si je veux une carte de crédit. J'ai comme l'impression qu'on se comprend pas bien toutes les deux. Je réexplique, et redemande une carte de remplacement. D'accord, elle vous sera livrée sous 48 heures. Soupir de soulagement, ça semble facile. Mais en même temps ça fait tilt dans mon esprit, demain c'est férié au Pérou, et ensuite c'est dimanche, lundi on décolle. Il est peut-être préférable de prévoir une livraison à Buenos Aires, où nous passons plusieurs jours. Elle me répond que non, 48 h c'est bon. Bon, soit, faisons confiance. Elle me demande un numéro où nous joindre. Bêtement on n'avait pris que l'adresse de l'auberge où nous sommes, pas le téléphone. Nico part donc sur internet chercher le numéro pendant que je fais la conversation à ma conseillère préférée. Qui m'apprend que cette nouvelle carte ne sera valide que 2 mois. "Et comment on fait après ?" "Ah ça faut vous débrouiller avec votre banque !" Parce que là je suis en train de parler à ma boulangère peut-être ? Bref, on aura au moins deux mois avec une carte qui fonctionne, c'est toujours ça de pris, on avisera après.

    Nico revient avec le numéro de l'auberge, je m'apprête à lui communiquer quand elle comprend que c'est un numéro fixe.

    " Mais vous n'avez pas de portable ?"

    "Non."

    "Et la semaine prochaine, vous n'en aurez pas non plus ?"

    "Non."

    "Mais enfin, comment voulez vous qu'on vous joigne alors ?"

    "En utilisant le numéro de l'hotel peut-être ?"

    "Ah nan, mais ça n'est pas possible, si vous n'avez pas de portable on ne pourra pas communiquer, je ne peux pas lancer la procédure de remplacement de carte."

    "D'accord, on fait quoi maintenant alors ?"

    "Je ne sais pas."

    "Donc là vous ne nous donnez pas de nouvelle carte, et l'ancienne est en opposition ?"

    "Oui, vous venez de le faire".

    Gros soupir.

    "Si on vous rappelle de Buenos Aires avec un numéro de portable, vous pourrez nous aider ?"

    "Oui, peut-être."

    Donc, finalement, on a dû faire opposition sur notre carte afin de lancer la procédure de dépannage, processus bloqué puisque nous n'avons pas de téléphone portable. On a jusqu'à lundi pour trouver une solution...

    10 minutes de communication téléphonique de pur bonheur...

     

     

     


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  • Il est 14h, Emmanuelle vient de partir pour l’aéroport. 3 avions, 2 escales, 6 heures de décalage horaire et beaucoup d’heures de vol et elle va pouvoir retrouver son chéri ! Ca nous fait tout bizarre de se retrouver à 2, 5 semaines qu’elle voyageait avec nous, il va falloir qu’on retrouve notre rythme. On a passé de très bons moments avec toi, merci d’avoir traversé le pacifique pour nous faire coucou. A très vite en Chine !

    Il n’y a pas eu d’article depuis quelques jours parce qu’on est en mode repos ! On a pris 3 jours pour préparer l’Argentine, dormir, faire le bilan du Pérou, écrire la lettre de Loustic aux élèves de maternelle, regarder des séries et des films sur l’ordi, manger des Chocapic ( c'est Manue qui nous les a achetés ! ), lire, faire toute la paperasse (même au bout du monde, il faut écrire aux impôts, à la banque…). On a acheté nos billets d’avion pour rentrer sur Lima (on part demain matin). On a finalement enlevé l’expédition dans la forêt amazonienne, à Puerto Maldonado. Plusieurs raisons :

    -le prix. On avait trouvé un billet d’avion à 30 euros par personne, juste l’aller, mais impossible de l’acheter sur internet. On va en agence, et on nous explique que c’est un prix réservé aux Péruviens. Pour les autres, c’est 120 euros. Aie, 4 fois le prix, ça change le budget.

    -la météo. Il pleut depuis quelques jours, on se dit qu’on ne profitera pas de la forêt si on est trempé. (La saison des pluies commence)

    -La peur d’être déçus : on devient méfiant envers les tours organisés et les packages, on apprend à lire entre les lignes. Et on se dit que payer 250 euros par personne pour 3 jours 2 nuits, et faire « visite du jardin botanique de l’hôtel, kayak sur la rivière et nuit sous la tente », ça ne correspond pas vraiment à une immersion dans la forêt amazonienne !

    Du coup on profite de moments bien tranquilles. Hier on quand même visité deux petits musées dans Cuzco, rien de bien exceptionnel.

    On vous met une petite photo :

     

    Derniers jours à Cusco

     

    On n’arrive pas à s’y faire. On est un peu déconnecté, on ne réalise pas que c’est bientôt Noël !

    On retourne à notre intense programme de farniente, bisous à tous.

     


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  • Mesdames et messieurs, (roulement de tambour, retenez vos larmes) pour la dernière fois sur ce blog, Emmanuelle au clavier !

    Ce matin nous avons quitté le Machu Picchu en train, pour retourner dans la vallée où nous attendait le même guide qui nous avait fait visiter Pisaq. Malheureusement il s’était blessé à la main, donc il est venu accompagné de son frère comme conducteur. Snif, j’ai plus droit à  la place à côté du conducteur …

    Premier arrêt, Moray. Témoignage de l’ingéniosité technique des Incas, ce sont des cercles de culture d’altitude différente. Ils pouvaient ainsi tester et découvrir à quelle altitude une plante poussait le mieux.  Le rectangle en ruine, c’était leur temple religieux, car ils étaient pétris de spiritualité.

    On a pu voir des vestiges non restaurés,envahis par la végétation(mais c'est pas flagrant sur la photo)

    La terrasse en haut est moins « artistique », c’est là qu’il faisait leur culture, pour leur alimentation personnelle. On voit à gauche la montagne « brut », avant que les Incas ne créent les terrasses.

    Deuxième étape, le village de Maras, c’est à dire qu’on a arpenté une rue en admirant les « portadas ». Je ne connais pas le terme en français, mais c’était les 10 cm de mur de chaque côté de la porte (y compris en haut). Donc très bien travaillé, avec plein de symboles différents (arbre de quinoa, lama, fleur, saints, étoiles, blason …) et ça date de 1950! Mais bon ça a pas du plaire à Nico, on n'a pas de photos !

    Et ensuite, les salineras. Sans conteste mon coup de cœur. Déjà, un prix dérisoire, une immensité au creux des montagnes, des boutiques de souvenirs qui ne tabassaient pas avec les prix, et une explication de notre super guide très précise. Alors je n’ai jamais visité les salines  françaises, mais ici, on a pu se promener entre chaque bassin (il y en a 1500), gouter à l’eau, au sel, casser les stalagmites de sel …

     

     

    Alors pour l'aspect scientifique : tout en haut de la montagne nait une rivière souterraine , qui se gorge de sel en sinuant dans la montagne, et elle sort ici pour abreuver tous les bassins (plus fortement durant la saison des pluies-décembre à février)

    Dernier arrêt, Chinchero. Mais avant d’en parler, focus sur la route : le premier trajet, on l’a fait sur un chemin en terre, et comme le temps est aux averses en ce moment, il a fallu slalomer entre les flaques de boue, les chiens qui nous coursent, et le chemin de fer qui, on se demande pourquoi, a eu la mauvaise idée de traverser la route.Et on a vu pleins de cochons chez les autochtones ! de toutes les couleurs, accrochés par une laisse, ils broutaient l'herbe devant les maisons. Certains ressemblaient même vraiment à des sangliers, et ils n'avaient pas la queue en tire-bouchon. Ensuite on avait du bitume, mais ça tournait pas mal, Aurélie était au milieu de nous deux (puisque devant il y avait le chauffeur et le guide). Donc on arrive à Chinchero, il a fallu réveiller Aurélie qui somnolait sur les genoux de Nico, elle a bien mis trois minutes à émerger. On a commencé les 200 mètres de montée de cette ville piétonne en pavée et là on a définitivement perdu Aurélie, qui s’est fait consoler par une vieille commerçante assise sur la marche devant son magasin. Soit c’est la faute au mal de la montagne, soit la faute à la route, quoiqu’il en soit elle ne voulait plus mettre un pied devant l’autre et a préféré qu’on la récupère au retour. Nico (« mauvais mari » a dit la vieille dame, il devrait rester auprès de sa femme), le guide et moi on est donc monté jusqu’à l’église, qui malheureusement était interdite de photo (et j’ai été trop surveillée pour en faire une à la sauvette). On a eu de super explications devant les toiles et les statues, et le plafond.J’ai enfin eu une bonne explication de ce qu’est le syncrétisme ! Tapez sur google image iglesia chinchero, vous aurez un aperçu (car bien sur, ils ne vendaient pas de cartes postales non plus). Et puis sur la place du marché on a vu des vestiges incas, mais ce n’est pas ce qu’on retiendra de mieux, car ils n’étaient pas hauts.

    Voilà, retour sur Cuzco, ville finale de mes vacances. Depuis 17h30 il pleut sans discontinuer, on espère que demain ça sera mieux (l’aubergiste m’a promis du soleil). On a fait 10 hôtels en une heure de temps sur 500 mètres avant d’en trouver un dans nos prix.C’est à peu près à ce moment là qu’on a récupéré Aurélie en pleine forme. Et dès qu’on a eu internet, on a eu une super lettre manuscrite (scannée par maman et envoyée par mail) de notre grand-mère ! On en a été toutes émues, merci la technologie (pas inca celle-là), merci mamy !


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  • Texte d’Aurélie

    Aujourd’hui nous avons fait le Machu Picchu ! Mais je vais d’abord vous raconter notre journée d’hier… Si vraiment pour vous le suspens est insupportable, vous pouvez directement aller au paragraphe après les photos, je vous ai mis un repère en gras !

    Donc hier nous sommes partis de Pisac, un tout petit village. La veille nous étions allés en repérage pour trouver la station de bus, jusqu’à ce qu’on comprenne qu’il n’y en avait pas. Il suffit de se mettre au bord de la route. Du coup, impossible d’acheter les tickets en avance ou de connaître les horaires. ! Nous nous sommes donc postés à 11h au bord de la route, et nous avons demandé à tous les bus qui passaient s’ils allaient à Urubamba. A 11h30 on a trouvé le bon, on est monté et on a pris les 3 dernières places assises. Difficile de caser nos grands sacs à dos, on les met dans un coin à côté du chauffeur. Les péruviens mettent les objets encombrant sur le toit. A un moment on voit descendre une brouette ! Une heure de bus, et on arrive à Urubamba, pas le temps de dire ouf qu’un chauffeur de taxi nous propose de nous amener à Ollantaytambo, notre destination du jour. Encore 30 minutes de taxi et nous voilà sur la place des armes (et oui Tom, encore !) et il est grand temps de déguster une pizza. En utilisant les transports locaux, nous n’aurons dépensé que 2,5 euros par personne pour ce périple, qui s’est en plus très bien passé.

    Attablé dans notre restaurant, on passe commande. Il est 12h50, nous sommes les seuls clients. On sort du restau à 14h30. Une pizza et deux desserts, ça peut-être très long à cuire au Pérou. On voyait le cuistot qui allait acheter ses ingrédients au fur à mesure de notre commande ! Dans un sens ça tombe bien qu’ils nous aient gardé si longtemps, car on n’a pas grand-chose à faire dans l’après midi. On va voir le site archéologique d’Ollantaytambo. Pour cette fois on ne prend pas de guide. Et ben on n’a rien compris à ce qu’on a vu. On a été assez déçu, c’était vraiment fatiguant de monter jusqu’en haut, alors que le site est aussi joli vu d’en bas. Et en plus il y avait beaucoup de monde, surtout des groupes organisés de 20 à 30 personnes, et comme ils ont une peur panique de perdre leur guide, il faut absolument qu’ils se suivent bien à la queue leu leu, en poussant si nécessaire, ou en doublant tout ceux qui font la queue à l’entrée… Bref, on a quand même fait quelques jolies photos.

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

     

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    A un moment j’en ai eu assez, j’ai décidé de m’arrêter. Nico et Manue sont montés voir deux ruines, et ils m’ont prise en photo. Je précise que je ne suis pas en train de bouder, contrairement à ce qu’ils disent, je me repose…

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Vers 16h30 on s’installe dans un café. Le hasard fait bien les choses, c’est un café solidaire, qui reverse ses bénéfices aux enfants défavorisés des Andes. On reste un moment, on joue aux cartes… Puis le soir on retourne manger dans notre restau du midi, le cuistot fait toujours ses courses en même temps que la cuisine, on passe un bon moment.

    Vers 20h15 on s’en va. Notre train pour Aguas Calientes est à 21h00, on a pris le moins cher. On n’a pas été les seuls à avoir cette idée, le train est plein ! Tous les chinois posent devant le wagon pour la photo souvenir. Emmanuelle est contente de prendre le train (elle travaille à la SNCF). Mais tout de suite l’ambiance est donnée, pour monter dans le train il faut traverser les voies ! Et pas une voie déserte, nan nan, une vraie voie, avec une locomotive qui passe même à un moment ! On s’installe, le train part à l’heure pile, ça aussi ça nous change de la SNCF (rooooo, je rigole !). Au bout de 2 minutes, on sent un courant d’air. Tiens, ils ont mis la clim ? Non, c’est la porte qui s’est ouverte. Emmanuelle dit « ah non, mais c’est en France c’est interdit, c’est super dangereux ! ». Du coup elle va prévenir le « stewart » (oui, au prix où on paie le billet, on a droit à un stewart dans chaque wagon). Et là le stewart saute sur ses pieds et court fermer la porte, en la remerciant. Bon, apparemment même au Pérou ce n’est pas normal que les portes soient ouvertes…

    Le train va plutôt vite, et on est secoué comme des pruniers! On met une bouteille sur la table, elle roule dans tous les sens ! Impossible de jouer aux cartes. Du coup je décide de prendre un médicament, on a quand même presque 2h de train ! En moins de 5 minutes je suis dans les vap’, ce qui étonne toujours Nico. Du coup je ne peux pas vous raconter le trajet, je ne me souviens pas. Mais de toute façon il n’y avait pas de paysages, il faisait nuit. Je sais juste que Nico et Manue n’ont pas arrêté de m’embêter ! Le stewart a distribué des chips de banane (goûté à midi, c’est bon !) et du maïs enrobé de chocolat (un peu plus bizarre).

    On arrive à destination, sous la pluie. On n’a pas de réservation, et comme d’habitude tout s’enchaine vite. On nous propose une chambre pas chère, et on file se coucher. En plus on a super bien dormi, au calme, ca nous change !

    Donc aujourd’hui c’est le grand jour : la visite du Machu Picchu. C’est ici que nous récupérons les lecteurs fainéants ou pressés qui ont sauté tous les autres paragraphes !

    Tous les blogs et les guides de voyage qu’on a lu étaient unanimes, pour profiter du Machu Picchu, il faut arriver avant la foule, soit dès l’ouverture, vers 6h. Et ben nous on a fait nos rebelles, on s’est levé à 9h. On s’est dit que tout le monde y allait de bonne heure, et qu’ils redescendaient assez tôt. Donc on a planifié une visite l’après midi.

    On a pris le bus à 11h. Il est possible de monter à pied. Voilà la route:

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Honnêtement, qui parmi vous serait monté à pied pour économiser 6,5 euros ? Donc on est arrivé sur le site à 11h30, pas fatigué, le bus c'est très bien. Par contre il ne faut pas trop regarder en bas, et il faut espérer croiser les autres bus au bon moment ! Et on a vu des cars plein de touristes qui redescendaient déjà. On prend un guide (l’expérience d’Ollantaytambo nous a refroidie) en anglais bien sûr, mais on maîtrise plutôt bien maintenant ! On est en compagnie de deux anglais, la visite dure deux heures, c’est intéressant.

    Voilà la première vue que l’on a en arrivant :

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Voici la porte d’entrée de la cité :

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Les espagnols n’ont jamais découvert ce site, les incas ayant détruit le seul chemin qui y menait. Les incas ont abandonné la cité lorsque les espagnols étaient trop proches, en emportant l’or et ce qui avait de la valeur. Un Américain a découvert les vestiges au début du 20 ème siècle, guidé par deux locaux. De très nombreux objets (momies, céramiques, textiles) ont été rapportés aux Etats Unis.

    Le nom Machu Picchu, qui signifie « vieille montagne » n’est pas d’origine. Les incas n’ayant pas l’écriture, on ne sait pas comment ils nommaient cet endroit.

    Les Incas adorent construirent leurs cités tout en haut des montagnes, ce qui n'est pas sympa pour les touristes pas trop sportifs. Mais il y a des raisons à cela, autre que juste embêter les pauvres touristes qui visitent ! La première est militaire : d'un point de vue stratégique, il est bien plus facile de se défendre lorsqu'on est en haut. La seconde raison est idéologique : plus ils contruisent haut, plus ils se rapprochent des Dieux.

    D’après les archéologues, cette ville n’était pas ordinaire. Ils se basent sur le fait qu’ils n’ont retrouvé aucun corps d’enfants. Ils élaborent plusieurs hypothèses, parmi lesquelles la possibilité que la cité soit une université pour nobles, ou alors une ville réservée aux religieux.

    Les incas ont trouvé sur place les pierres utilisées pour la construction (heureusement pour eux !). Parfois, quand elles étaient trop lourdes, ils les intégraient à l’architecture :

     

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

     

    On aperçoit en bas à gauche les restes de la carrière : 

     

     

     

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ce qui est sûr, c’est que la cité est divisée en plusieurs secteurs :

    Le secteur agricole : (toutes les terrasses n’ont pas été restaurées)

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Le secteur des habitations des domestiques (en haut à gauche) :

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Le secteur des nobles et des religieux, avec les temples (en bas de la photo d'avant) et le temple du soleil ( en rond, comme le soleil) :

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Les temples ont souvent un rapport avec l’astronomie. Les fenêtres du temple du soleil sont placées juste en face du lever de soleil les jours de solstice par exemple.

    Après la visite guidée, on est resté un bon moment sur le site. Et comme prévu, vers 14h, il n’y avait plus personne. Quand on est redescendu à 16h, il devait rester moins de 100 personnes !

    Nico et moi on a marché jusqu’au pont inca, on a donc suivi le chemin original créé par les Incas. Les paysages étaient superbes, le pont beaucoup moins !

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

     

    Rassurez vous, on n'est pas monté sur le pont, c'est interdit de toute façon : 

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Au retour on a vu des lamas et Loustic a bien aimé :

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Après près de 5 heures sur le site, on peut dire qu’on n’est pas déçu. On a eu la chance de pouvoir le découvrir tranquillement, on a le droit de se promener presque librement sur le site, et il n’y avait pas trop de monde. On a eu de la pluie et du soleil, et même un arc en ciel. (on le voit à droite sur cette photo : )

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    C’est vrai qu’il n’y a pas eu le même « effet de surprise », la même émotion que lorsqu’on a visité le Grand Canyon aux Etats Unis, car les photos du Machu Picchu sont universellement connues, on savait à quoi s’attendre. Mais ça reste grandiose, bien préservé, dans un cadre majestueux, on a vraiment beaucoup aimé. On comprend sans problème qu’il fasse partie des 7 nouvelles merveilles du monde (plus que Chichen Itza, sans aucun doute !) Du coup on vous met plein de photos en vrac :

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

     

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

     

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

     

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

     

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

     

    Ollantaytambo et le Machu Picchu

    (C'est long de charger les photos, on vous en remet demain) C'est bon on a réussi à tous mettre !

    Une bien belle journée, demain on continue les visites dans la vallée sacrée.

    Biz à tous

     


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