Jeudi nous avons pris l’avion pour Sydney. On a rendu la voiture à 10 heures, et on a dû attendre jusqu’à 13 heures pour embarquer. On avait prévu beaucoup de marge, mais finalement on a rendu les clés en moins d’une minute, on a passé la sécurité en moins de 5… C’est un aéroport minuscule, il n’y a même pas de vraies portes d’embarquement, en fait on sort directement sur le tarmac en suivant bien les passages piétons et hop, dans l’avion ! Du coup pendant nos 3 heures d’attente on a pu regarder la télé. Jeudi était un jour férié, « l’Anzac Day », qui commémore les militaires Australiens et Néo-Zélandais tombés pendant les différentes guerres. C’est un mélange de nos 11  novembre et 8 mai, ainsi que de notre 14 juillet, car ils font défiler leurs militaires. Mais attention, ça n’a rien à voir avec notre défilé sur les champs Elysées. Ici c’est à la bonne franquette si on peut dire, ce sont des jeunes filles en mini short qui tiennent les drapeaux, à côté du grand père qui défile en fauteuil roulant, et on met quelques écoliers au milieu de tout ça. Il y a aussi des moments qui font plus « cérémonie », notamment quand les politiques déposent des gerbes de fleurs sur les stèles commémoratives. 

On a finalement embarqué, nous on adore prendre l’avion avec de bonnes compagnies car ça nous permet de rattraper notre retard ciné ! En rentrant en juillet on sera preneur de tous les dvd sortis ces derniers mois (ou dvix !) que vous pourrez nous passer… On a raté tellement de films !

On est arrivé sans problème, on s’est installé dans une bonne auberge, on a choisi un dortoir de 10. Normalement c’est la dernière fois du voyage qu’on prend une chambre partagée! Nous voilà donc dans notre dernière étape australienne : Sydney. On va y rester 3 jours avant notre départ pour la Thaïlande lundi matin.

Vendredi matin, réveil tranquille, la nuit s’est bien passée, personne ne ronfle (ou en tout cas pas trop fort) et surtout les gens sont respectueux, ce qui est assez rare dans un dortoir ! On réfléchit à ce qu’on veut voir dans la ville, on lit les guides, les brochures… Et on tombe sur une brochure « Free tour in sydney ». Nous, dès qu’il y a le mot gratuit dans quelque chose, ça nous intéresse. En fait, ce sont des étudiants de Sydney qui proposent gratuitement de faire visiter la ville pendant 3 heures. Alors pourquoi pas ? Ca nous permettra peut-être d’apprendre des choses sur la ville.

On va donc au point de rendez-vous, on est une dizaine de personnes et le guide à l’air sympa, mais dès qu’il se met à parler… Oups, j’ai vraiment pas compris un mot de ce qu’il disait. Aurélie un peu plus, mais on se dit que 3 heures ça risque d’être long. Du coup, Aurélie va lui demander gentiment si c’est possible de parler un peu plus doucement pour nous. Il explique que c’est parce qu’il est tout stressé, mais qu’il va faire attention (apparemment c’était une de ses première visites). On croyait être devenu super bon en anglais… Mais je crois que c’est « l’australien » qu’on ne comprend pas bien en fait !

Bref, on commence la visite par le town hall, qui est une grande salle de spectacle (pour info Lady Gaga y est venue il y a pas longtemps…), mais je n’ai pas fait de photos, c’est en rénovation et on ne voit rien de la façade. Juste à côté il y a le Queen Victoria Building, un grand centre commercial avec plein de boutiques de luxe, l’intérieur est super joli :

On traverse la ville, on passe au milieu de grands buildings, ça faisait longtemps :

On passe devant l’église Ste Marie, qu’on trouve vraiment belle, coup de cœur d’Aurélie :

Le guide nous explique que c’est presque le plus vieux monument du pays, construit au début des années 1800, mais qu’il a entièrement brûlé et dû être reconstruit plus tard. Le guide s’excuse en rigolant de parler de « vieux monuments », il sait qu’il y a beaucoup d’européens dans le groupe, et effectivement les vieux monuments chez nous ne datent pas du 19 ème ! On se rend compte que c’est vraiment un pays jeune.

La Sydney Tower, qui ressemble beaucoup à la Sky tower d’Auckland :

On est passé devant l’hôpital, il y a un gros sanglier en bronze (c’est de l’art), dont il faut toucher le groin car ça porte chance :

Il y a aussi un homme assis sur un banc, c’est de l’art aussi. Ils sont assez branché art moderne dans cette ville :

Il nous a fait découvrir le quartier « the rocks » qui est le premier endroit où les colons se sont installés. On a aimé s’y promener, c’est très différent des grattes ciel, une ambiance particulière.

On voit encore pas mal de trucs (je n’ai pas tout pris en photo) et on arrive devant le célèbre opéra de Sydney :

Et aussi le célèbre pont de Sydney :

On a eu de la chance, on est arrivé au moment du coucher de soleil, ça donne de belles couleurs au ciel :

Voilà, la visite se termine. Le guide était bien sympa, même si ça a été difficile de le comprendre. Il nous a raconté pas mal d’anecdotes sur les monuments, par exemple une à propos de l’inauguration du pont. Ils avaient demandé à un politicien de couper le ruban lors d’une cérémonie en grande pompe, mais un habitant a décidé de le devancé et a coupé le ruban, car il voulait que ce soit un homme du peuple et non un politique qui fasse ce geste. Qu’à cela ne tienne, ils ont refait un nœud au ruban, et le politicien l’a re-coupé pour la photo officielle. Le « criminel » a été condamné à payer des dommages et intérêts de 5 pounds, dont 3 pour rembourser le ruban !

On a passé un bon après midi, mais on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas grand-chose à voir dans cette ville. Si on l’avait visitée par nous même, je pense qu’on en aurait fait le tour en 1 heure !

Samedi matin, on s’est réveillé plus tôt, on a décidé d’aller voir la plage de Manly, accessible en ferry. On part de l’auberge à 10 h (oui, quand on dit tôt… C’est pas 7 h non plus, sinon on dit « très tôt », tout est dans la nuance !) et on se dirige vers le port en passant par le jardin botanique, qui se trouve juste à côté de l’opéra. On a pu faire encore des photos :

On prend le ferry, on arrive à Manly Beach à 12h30 et la première mission est de trouver à manger. Ca fait depuis un moment qu’on a envie de manger une pizza, alors on se cherche une pizzeria, mais il y a rien du tout. On tourne un moment et on tombe sur « Domino’s pizza ». Bon, je sais que ça ne fait pas grand restaurant, mais au moins on a pu manger notre pizza ! Et Aurélie a enfin pu manger son coulant au chocolat trop trop trop bon de chez Domino’s. Par contre je ne sais pas si vous avez déjà essayé de manger un coulant au chocolat sur une plage, sans fourchette ni cuillère, mais c’est vraiment pas facile !

On n’avait pas envie de lézarder sur la plage, du coup on a marché sur un sentier côtier (et on s’est perdu, très mauvaise signalisation !). Du coup ça nous a bien occupés, et on a fait de jolies photos :

On a repris le ferry et on a pu faire de jolies photos de l’opéra de Sydney depuis le bateau. Ca commence à se sentir que l’Opéra est à peu près le seul joli monument de Sydney nan ?

Avant de rentrer à l’auberge, on est allé visiter un musée dans le quartier « the rocks » sur l’histoire de la colonisation. Une première salle consacrée aux Aborigènes, et ensuite l’arrivée des premiers colons.

Dès l’Independence des colonies américaines (1781 je crois, à vérifier), les anglais ont été confronté à un problème : ou envoyer leurs bagnards ? Ils se sont alors rappelés de l’existence de cette grande île qu’est l’Australie, et ils ont envoyé un premier bateau en 17GGGGGGGGG. Encadré par des militaires, ils ont construit petit à petit le quartier, puis d’autres anglais sont arrivés, pas mal de chinois aussi, et la colonie s’est rapidement agrandie. Le musée était tout petit mais c’était intéressant.

De retour à l’auberge on s’est installé dans la cuisine, on a discuté avec un français qui vient d’arriver avec un visa vacances-travail et qui cherche à gagner le l’argent… Quand on vous dit qu’on est les seuls français à n’être là qu’en tant que touristes !

Et aujourd’hui, journée repos, où on n’a pas arrêté une minute !

Vous allez me dire, mais qu’est ce que vous avez donc tant à faire si vous ne visiter pas ? Tout ça :

*faire une lessive

*faire les sacs

*réserver notre bus pour l’aéroport pour demain 7 heures

*essayer de remplir notre déclaration en ligne, on n’a rien compris, on a abandonné, on délègue ça à notre famille !

* écrire cet article, choisir les photos, charger les photos une par une, le mettre en ligne

*écrire le bilan de l’Australie

*relire et mettre en page « notre avis avant » sur la Thailande, programmer la mise en ligne

*écrire la lettre de Loustic aux élèves de Cécile qui, comme ils nous l’ont expliqué dans leur dernière lettre : « des fois on est sage et des fois on n’est pas sage ». On veut bien y croire !

*se lancer dans la préparation du programme de la thailande

*savoir que la priorité numéro 1 est de se rendre tout de suite à l’ambassade de Chine pour essayer d’avoir notre visa

*aller sur le site officiel, télécharger le dossier (5 pages !), rassembler les documents : déclaration d’impôts, relevé de compte en banque, attestation d’assurance rapatriement, réservation d’hébergement et tout le reste…

* se rendre compte qu’il faut une attestation en anglais de notre employeur

*envoyer un mail au chef de Nico pour demander ça

*retourner sur le site de l’ambassade pour regarder les horaires d’ouverture

*se rendre compte que l’ambassade est fermée lundi 29, mardi 30, mercredi 1 à cause des vacances thaïlandaises, samedi 4 et dimanche 5 à cause du weekend, et lundi 6 à cause des vacances chinoises ! Et après on dit que les fonctionnaires français bossent pas assez…

*Bref, se rendre compte que l’obtention de ce visa va être encore plus compliquée que prévu

*Se dire qu’on va commencer par l’obtention du visa indien, un peu moins compliqué (mais quand même…)

C’est beau les vacances !

Aller, on se retrouve en Thaïlande ! Biz à tous

 

 

Mardi 23 et Mercredi 24 Avril : (écrit par Aurélie)

Aujourd’hui direction les Monts Olga, aussi appelés Kata Tjuta. Ce sont des gros cailloux « pour changer ! », encore plus haut que Uluru, mais « cassés », « séparés » après des looooongues années d’érosions. De loin ça donne ça :

On peut se promener au milieu des rochers. On a choisi de faire la randonnée « Vallée des vents », c’est celle qui permet de se promener au cœur des monts Olgas.

La marche n’a pas été trop difficile, il faisait chaud mais il y avait du vent du vent. Double avantage : de la fraicheur, et surtout, (surtout !) ça faire fuir les mouches. Ca rend la balade bien plus agréable. On a pu voir de jolis paysages, qui rappellent Uluru :

Après une petite montée, on est arrivé à ce joli point de vue :

On aime ce mélange de couleur, cette végétation verte qui n’était pas présente à Uluru.

On passe par des vallées encaissées entre deux monts, c’est vraiment sympa.

Plus on s’éloigne, plus on a un joli panorama sur ces monts, c’est mon image préférée :

On finit la boucle, encore entre les rochers :

Retour au camping, une bonne sieste sous la tente/sauna, et le soir on retourne aux monts Olgas pour le coucher de soleil.

On s’installe, on a tout prévu, on a amené notre paquet de chips, notre bouteille d’eau et notre jeu de cartes. Un bon apéro face au spectacle de la nature. Et puis on a vu un car de touriste arriver, et les organisateurs ont monté des tables, sorti des glacières, et c’est parti pour le champagne, le vin blanc, le vin rouge, les petits canapés… On s’en fout, nous on a des chips ! Non, c’est pas vrai, on s’en fout pas, ils nous ont fait super envie avec tous leurs plateaux ! On a rencontré un couple de français avec leurs deux enfants, les petits sont allés tranquillement se servir au buffet, jusqu’à ce qu’un organisateur leur dise que c’était interdit. On est trop vieux pour ça nous !

Le coucher de soleil était peut-être moins impressionnant que celui de la veille, mais c’était agréable quand même :

Toute dernière nuit sous la tente, réveil très tôt pour aller assister au lever de soleil sur Uluru. Mais de toute façon on a été réveillé par des allemands qui hurlaient. On a mis un moment avant de comprendre que c’était Barca-Bayern. Et vu le résultat final, on comprend leur euphorie !

Il y a finalement eu peu de changement de couleurs sur Uluru, mais ce qui était magnifique c’était le ciel, incroyable de couleurs. On vous laisse admirer :

Ensuite on a roulé 500 kilomètres (de ligne presque droite) pour rejoindre Alice Springs (on s’est partagé le volant). Il est temps de ranger tout le matériel de camping et de refaire les sacs, demain on prend l’avion pour Sydney, dernière étape de notre séjour en Australie.

Lundi 22 Avril : (écrit par Nico)

Ca y est, c’est le grand jour, on va enfin voir ce qu’on avait le plus envie de voir en Australie : Uluru (où aussi appelé Ayers Rock).

Donc ce matin réveil tranquille. On est obligé de sortir de la tente vers 8h30, le soleil commence à chauffer ! On range la tente et on part pour nos 300 kms jusqu’à Ayers Rock. Une fois de plus, la route n’est pas compliquée : 150 kms de ligne droite, un croisement où on tourne à droite et encore 150 kms de ligne droite. On a quand même croisé 2 chameaux (oui, oui il y en a aussi ici) et aussi un dingo.

On arrive vers 13 h dans la « ville » d’Ayers Rock, on s’installe dans le camping pour 2 nuits. En faisant la tente, on se dit : « c’est la dernière fois du voyage qu’on va monter la tente ! ». Et oui, on ne fera pas de camping en Asie, le camping n’y est pas très développé ! On a compté, on a passé 50 nuits sous la tente depuis le départ. On ne regrette vraiment pas de l’avoir emmenée, on a fait beaucoup d’économie grâce au camping, et on a pu dormir au coeur des parcs nationaux, juste au bord de l'océan...

Bref, on s’installe, on mange (des pâtes pour changer) et on part en direction du parc national. On paye notre droit d’entrée (25$ par personne pour le pass 3 jours) et on arrive devant ce fameux caillou :

Il est là, devant nous, posé au milieu de nulle part en plein désert. Un caillou de 348 mètres de haut sur 2,5 kms de large pour un diamètre de 9,4 kms (merci wikipédia !). C’est quand même impressionnant de voir ça en vrai, tout le monde l’a déjà vu au moins une fois en photo, mais on ne se rend pas bien compte de sa taille en photo.

On arrive au parking. On a 2 possibilités pour pouvoir profiter du site. 1^ère solution : monter au sommet. Les Aborigènes demandent de respecter ce lieu sacré et de pas grimper, donc on avait déjà décidé de ne pas le faire. Mais en plus quand on a découvert la pente ! Un truc de fou, c'est en plein cagnard, ça monte presque à angle droit, il y a des chaines de sécurité pour aider les gens à grimper... Pas étonnant qu'il y ait des morts chaque année, on a même été étonné que ça soit autorisé ! Voilà à quoi ressemble la montée :

On ne se rend pas compte en photo, mais je peux vous assurer que ça monte raide ! Et ce qui avait l'air d'être le plus dur pour les gens qui étaient en train de le faire, c'est la descente. Mieux vaut ne pas glisser... 
Et la 2^ème solution : faire le tour du caillou, une boucle de 10 kms. Bon, on n’a fait qu’une partie du tour à pied et l’autre en voiture à cause de la chaleur. De toute façon, il est plus joli à voir de loin.

Quelques photos de la balade :

On voit ici des peintures dans une « grotte » :

Il y a de grandes falaises à pic :

On a repris la voiture pour finir la boucle, on s’est encore arrêté pour faire des photos. On aurait beaucoup aimé voir des cascades, mais il n'y a rien à cette période. Dommage, ça doit être un spectacle vraiment surprenant.

 

Vue de derrière :

Voilà, on a fini le tour, maintenant on n’a plus qu’a attendre le coucher de soleil, apparemment il est magnifique, on voit le rocher changer de couleur en fonction de la lumière, je mets les photos, pour vous faire voir le changement de couleurs :

Là, c’est nous :

Les couleurs sur le rocher sont vraiment magnifiques, mais le coucher de soleil dans les nuages donne des couleurs justes « waouh !!! », dommage, les photos rendent beaucoup moins bien qu’en vrai :

Alors, vous en pensez quoi ?? Magnifique non ? On n’avait encore jamais vu des couleurs comme ça dans le ciel, sublime.

Demain on retourne dans le parc, mais pour voir les Monts Olgas, encore des gros cailloux, mais plus haut ceux là.

Dimanche 21 Avril : (écrit par Nico)

On n’a même pas eu froid cette nuit, la température est beaucoup moins descendue que la nuit d’avant. On a quand même été réveillé encore une fois par les dingos vers 2 h du mat’, mais sinon une bonne nuit sous la tente.

On a mis le réveil de bonne heure ce matin, pour pouvoir faire notre rando à la fraîche. On se dirige donc vers le canyon à 8 h du matin. Il ne fait pas encore trop chaud, il y a quelques nuages qui cachent le soleil. Mais ça n’a pas duré, les nuages sont vite partis et ont laissé la place à un magnifique ciel bleu. La rando que nous allons faire s’appelle « King’s canyon Rim Walk », elle fait 6 km et est annoncée en 4 heures. On s’équipe dès la sortie de la voiture, car malheureusement, les mouches sont toujours là. Il n'y a que quand le soleil se couche qu'elles nous laissent tranquille. On attaque par une grosse montée (la seule difficulté de la rando) :

On arrive donc en haut du canyon, il n’y a plus qu’à en faire le tour en longeant les falaises et en s’arrêtant pour faire pleins de photos.

La vue sur le désert :

On commence à voir les falaises du canyon :

On marche sur le haut du canyon, au milieu d’anciennes dunes de sable « pétrifiées » :

On arrive au bord du canyon, on a une belle vue sur les falaises : (et sur une mouche !...)

Même eux sont contents du paysage qu’ils admirent :

On voit bien les anciennes dunes de sable :

On arrive au « jardin d’eden ». C’est une oasis au milieu de ce canyon, il y a un trou d’eau et des arbres arrivent à pousser :

On a fait la moitié, on passe de l’autre côté grâce à des passerelles, on voit toujours des belles falaises :

 

Encore des dunes à perte de vue :

Une autre falaise. Quelques fois on peut voir une cascade s’écouler, mais pas aujourd’hui !!

Et nous voilà arrivés au parking. On a fait ça en même pas 3 heures et en prenant vraiment notre temps. Je ne sais pas si c’est nous qui sommes trop fort où si c’est eux qui mettent beaucoup de marge dans les temps !! On avait prévu le pique-nique, mais vu qu’il est à peine 11 h, on va le manger dans la cuisine climatisée du camping et surtout sans les mouches !!!!

On a passé une après midi tranquille, on a fait un petit tour à la piscine. Mais en revenant à la voiture, on se rend compte qu'on n'a plus la clé ! Elle est forcément tombée quelque part dans le camping, donc on n'a plus qu'à refaire le chemin que j'ai pris entre la voiture et la piscine. On se sépare, Aurélie va vérifier dans les toilettes des hommes, et moi je regarde dans l'herbe autour de la piscine. Ca aurait été surement plus logique d'inverser les rôles, mais sur le coup on n'a pas trop réfléchi ! Par chance je les aie retrouvées assez vite, mais une bonne petite frayeur quand même.

Vendredi 19 et Samedi 20 Avril : (écrit par Aurélie)

Ah, les nuits en dortoir… Ca faisait longtemps qu’on n’en avait pas faites, alors ça va, on le prend à la rigolade. Entre celui qui ronfle, ceux qui arrivent à minuit et qui doivent faire leur lit (en lit superposé c’est jamais très simple !), ceux qui partent à 5h et qui trouvent que c’est le bon moment pour préparer leurs sacs, les trains qui se mettent en route à peu près à cette heure là et qui ont décidé de faire « tchou tchou » bien fort, et enfin nous qui nous levons à 6h45… C’est folklorique ! Pas très en forme, le petit déjeuner offert va finir de nous réveiller. On prend ensuite notre train pas cher, on enchaine nos 20 minutes de marche et nous voilà au terminal, prêt à embarquer.

On atterrit vers 13h à Alice Springs. On enlève immédiatement les polaires, il fait 30°, c’est agréable ! Par contre le comité de bienvenue l’est beaucoup moins : on est assailli par de nombreuses petites mouches bien désagréables. On récupère la voiture de location, une toute petite Hyundai Getz, on case les deux sacs dans le coffre, ah mince ça ferme plus du coup ! Bon on s’est débrouillé et en route, à nous le désert.

On prend la route vers l’ouest, au West Range Mc Donnel National Park. On découvre nos premiers paysages rouges, par contre on est étonnés, ce n’est pas plat, on voit de nombreuses collines et même des montagnes.

Premier arrêt à Ellery Creek Big Hole. Un petit lac niché au milieu de la gorge, c’est très joli, mais l’eau est trop froide à notre gout, on n’ira pas se baigner :

Comme à notre habitude, on s’arrête à chaque fois qu’on trouve que quelque chose est joli :

Direction ensuite Ochre Pits, qui une jolie falaise avec de nombreuse nuances d’ocre. Les aborigènes savaient l’exploiter pour en faire des pigments de peinture :

Par contre on a retrouvé les mouches, et c’est super pénible. Ce n’est pas une ou deux mouches qui nous tournent autour, mais c’est bien une vingtaine chacun ! Du coup on passe en tenue de camouflage :

(Vous pouvez en voir quelques unes sur la casquette). Heureusement elles ne piquent pas (sinon je crois que ça serait la fin du tourisme dans le centre rouge !), mais elles adorent entrer dans les oreilles, marcher sur les yeux, la bouche, se poser sur l’objectif juste quand on fait la photo… C’est vraiment désagréable, et on ne peut pas y faire grand-chose, alors juste on se protège comme on peut.

On s’installe au camping et on file au coucher de soleil à partir d’un joli point de vue. Comme d’habitude, on a fait des dizaines et des dizaines de photos, pas facile de choisir les plus belles ! Voilà un petit aperçu  du dégradé de couleurs :

Première nuit sous la tente dans le désert, comme prévu il y a une grosse différence de température entre le jour et la nuit. Mais on s’était équipé, donc on n’a pas eu trop froid. On a par contre été réveillé par les dingos vers 5 heures du matin, ils hurlent à la mort comme des loups !

Ce matin on a commencé par une mini marche. On est arrivé là :

Le chemin était annoncé en 15 minutes, trop fort on l’a fait en 5. C’est en revenant lire le panneau au point de départ qu’on s’est rendu compte qu’il aurait fallu traverser l’eau (mais on ne sait pas comment !) pour aller voir plus loin ce qu’il y avait. Tant pis, pas envie de se mouiller les pieds ce matin.

On reprend la route et on va visiter Ormiston Gorge, toujours dans le parc national. On a marché 45 minutes pour arriver en haut d’une gorge, le point de vue est très beau :

Ensuite, c’est parti pour 500 kilomètres jusqu’à notre prochaine étape. Par « chance », on est deux conducteurs. Et oui, je suis ajoutée gratuitement sur le contrat de location, du coup plus d’excuses, il faut que je m’y colle. Nico m’a donné le volant une fois sortis de la « ville », en plein désert. Il faut rappeler que je n’ai pas conduit de voiture avec boite manuelle depuis 9 mois, et que je n’ai pas conduit tout court depuis les Etats-Unis, il y a déjà plus de 6 mois. Mais comme Nico m’a dit : « la conduite c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ». Ceux qui me connaissent peuvent rire ! D’ailleurs il s’est vite rendu compte qu’il avait dit une connerie. Premier essai. Ca marche pas. J’ai oublié le frein à main. Oups. Deuxième essai. Ca marche pas. J’ai oublié d’embrayer. Oups. Là Nico me regarde effaré et me dit « mais tu sais plus conduire en fait ? ». Faut croire que non. Le troisième essai a été presque bon, disons qu’on a avancé, en tapant un peu la tête sur le volant. Embrayage trop brutal…Bref, maintenant qu’on est lancé, il faut passer les vitesses. Avec la boite de vitesse à gauche bien sûr. Mais ce n’est pas si difficile finalement, il suffit de se concentrer. Nous voilà donc en 5^ème, roulant à 130 km/h sur une route désertique, c’est le cas de le dire. Le GPS annonce le prochain croisement dans 120 kilomètres, je peux donc me détendre. Sauf que j’ai oublié de rester sur ma file et qu’on est allé se promener un peu sur la gauche. Pas ma faute, je n’arrive pas à prendre mes repères, c’est la première fois que je conduis à gauche moi ! Et puis je n’ai pas de très bons yeux non plus. Bon Nico a bien crié, il a attrapé plusieurs fois le volant pour nous remettre au bon endroit, et il a refusé catégoriquement de dormir. Du coup s’il ne veut pas se reposer quand il est co-pilote, je ne vois pas bien l’utilité de me faire conduire, mais bref… Il a aussi décrété que j’avais interdiction de conduire seule à notre retour en France, on ira sur des parkings, s’entrainer un peu. Je crois effectivement que c’est une bonne idée.

En tout j’ai quand même fait 250 kilomètres, et tout s’est bien passé. Ils ont pensé à moi dans ce pays, à gauche ce sont des bons accotements bien plats, pas de barrières, rien qui puisse faire bien mal… Je me suis encore fait engueuler quand j’ai doublé, parait qu’il faut regarder dans le rétro avant de déboiter… Du coup j’ai boudé, j’ai refusé de doubler pendant les 40 kilomètres suivants, et il s’est excusé d’avoir crié sur moi. Nan mais oh ! (Petite note de Nico : je pense avoir eu raison de la gronder nan ???). Et moi je réponds que dans le désert y’a personne, donc peu de risque, et le rétro en haut à gauche, pour l’instant j’y suis pas habituée!

Donc nous voilà arrivés au camping, nous sommes près de King’s Canyon que l’on visitera demain. Une rando de 4 heures est prévue, avec nos amies les mouches bien sûr !

Ce soir on est retourné au coucher de soleil, le ciel était nuageux, ça donne de jolies couleurs :

 

Il est 21 heures, au dodo, les journées sont bien fatigantes !