• Les joie de la saison des pluies en Australie...

    Mercredi nous avons quitté notre île de rêve, pas bien vaillants ! Nico est malade, il tient à peine debout. Je le dope avec des sachets de sucre qu’on a en stock, ça lui donne quelques forces, mais pas assez pour porter les sacs à dos. Du coup c’est moi qui m’y colle, je fais 3 voyages, puis deux membres d’équipage m’aident pour le dernier trajet jusqu’au bateau. Arrivés à Cairns, on change nos plans pour la journée, Nico n’est pas en état de faire des visites, du coup direction l’auberge où on était il y a deux nuits, on demande la même chambre et au dodo pour mon homme. Moi je pars faire du ravitaillement à Mac Do, et je le retrouve dans la piscine ! Malheureusement la climatisation est en panne, la piscine fait donc du bien. Nico mange et reprend peu à peu des forces, un petit kébab à midi et c’est bon, il est comme neuf. On pense que la chaleur + les nuits difficiles + le manque de nourriture lui ont provoqué une bonne baisse de tension. Mais il est costaud, de la bonne nourriture fraiche et saine et ça repart !

    Dans l’après midi on fait le tour des agences de location de voiture, et on prend peur. On nous annonce 1500 euros pour un mois de location, pas du tout ce qu’on avait prévu ! Du coup on cherche, on cherche, mais les prix ne baissent pas beaucoup. Finalement coup de chance, on nous propose une voiture à 800 euros ! On lit bien les termes du contrat, et on signe. On est passé par l’agence ACE, qui existe en Australie et en Nouvelle-Zélande, ça a l’air sérieux.

    Avec tout ça il est 15h30, retour à l’auberge où on attend la clim’ comme le messie ! Il fait 35°, une chaleur humide, c’est assez dur à supporter. Heureusement la climatisation est réparée, on s’enferme dans la chambre, Nico fait une sieste, il est encore convalescent !

    Le soir on est allé manger dans une autre auberge qui offre un repas gratuit… si on consomme de l’alcool ! Finalement on a payé 3 dollars chacun et on a eu une bonne assiette, le concept est sympa. Dans l’auberge il y avait un distributeur automatique de cigarette, on a regardé les prix : de 16 à 21 dollars le paquet ! Ca c’est un prix dissuasif ! D’ailleurs on a vu très peu d’Australien fumer, on comprend pourquoi.

    Au dodo de bonne heure, et jeudi matin on va récupérer notre voiture de location à l’agence. C’est une Hyundai Accent, avec un grand coffre. On commence par un gros ravitaillement au supermarché. De tous les pays qu’on a fait, c’est en Australie que les magasins ressemblent le plus aux nôtres. On a trouvé à peu près tout ce qu’on voulait, surtout de nombreuses boites de conserves toutes prêtes avec viande et légumes, ca va faciliter les repas. Par contre ça fait mal quand on passe à la caisse !

    Pour notre première étape de la journée, on reste dans Cairns et on va visiter le jardin botanique. Sur le plan ça avait l’air très grand, mais en fait on a vite fait le tour. C’est plutôt une forêt bien entretenue que des vrais jardins aménagés comme on avait vu en Nouvelle-Zélande. On se trouve un coin d’ombre pour pique-niquer, quel plaisir de retrouver le « sandwich vache qui rit-jambon-tomate cerise-chips » ! Au moins 6 jours qu’on n’en avait pas mangé !

    On quitte Cairns en direction du nord, on longe la côte, on a de très jolis points de vue :

    Les joie de la saison des pluies en Australie...

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    Petit arrêt à Port Douglas. Station balnéaire huppée, elle a entre autre accueillie Brad Pitt ou encore Bill Clinton. Les hôtels-resorts 5 étoiles sont bien alignés, heureusement qu’on n’avait pas prévu de dormir là ! On va faire un petit tour sur la plage, et on tombe sur ce panneau :

    Les joie de la saison des pluies en Australie...

    Attaque de méduses et de crocodiles, ça fait passer l’envie de se baigner ! Du coup on trempe juste les pieds dans le petit périmètre sécurisé (ou pas…) par des filets. On est allé à un point de vue d’où on a pu admirer la plage vide :

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    On arrive ensuite à « Mossman Gorge », que l’on voulait visiter. On a marché une bonne demi-heure avant d’arriver à la « gorge », qui est en fait une rivière. Rien de bien exceptionnel, on est un peu déçu, mais tant pis…  En chemin on a longé un village aborigène, qui à nos yeux ressemble fort à une réserve ! Tout est grillagé, des panneaux interdisent l’accès… On ne peut pas parler d’intégration, un peu spéciale comme ambiance…

    On reprend la route, on se rend compte un peu tard que pour arriver à « Cap Tribulation » il faut prendre le ferry. Il faut traverser une rivière qui ne doit même pas faire 100 mètres de large. La traversée prend moins de deux minutes chrono, et pour ça : 23 dollars aller-retour… Une autre conception du tourisme qu’en Nouvelle-Zélande. On s’est demandé pourquoi ils ne construisaient pas un pont. C’est une région qui est très souvent inondée, avec des crues très importantes de la rivière, alors ça doit être plus simple (et plus rentable) de maintenir le ferry.

    Bref nous voilà presque à Cap Tribulation, on passe au travers d’une végétation très luxuriante, très dense. Par contre on ne voit plus l’océan. Finalement on arrive dans la ville, qui est décrite dans notre guide comme incontournable, vantée par de nombreux touristes… Et là, grosse déception. Il n’y a rien, mais absolument rien. Et en plus on ne voit pas la mer, on était mieux à Cairns. Les villes fantômes ça nous rappelle Colonia Pellegrini en Argentine, et c’est un souvenir plutôt désagréable ! Un peu dépités, on cherche un hébergement. On va à l’auberge/camping, on nous propose une chambre plus que spartiate pour 80 dollars (64 euros), sans salle de bain. Le niveau de confort est très éloigné de la nouvelle zélande, comme on s’en était déjà aperçu à Cairns. En plus mauvaise nouvelle, nous qui pensions être en hors saison on apprend que les vacances scolaires commencent demain… On va avoir du mal à négocier les prix ! Finalement on décide de ne pas rester dans cette auberge, même si les offres d’hébergement sont plutôt limitées dans le village. On tente notre chance dans une « farmstay », c'est-à-dire un logement à la ferme. Dès l’accueil on est séduit, la chambre est grande, on a un super petit déjeuner compris dans le prix, accès à la cuisine… On s’installe, et on rencontre deux français qui viennent d’arriver. Eux sont là pour travailler à la ferme, la propriétaire leur explique leurs différentes tâches. Elle nous propose de manger avec eux, on partage le riz, elle nous offre aussi des bananes qui viennent directement de sa ferme, bien bonnes. Ca nous remonte le moral, on se dit qu’on a bien fait de venir jusque là. Elle nous montre aussi quelques balades que l’on fera demain.

    On passe la soirée avec Justine et Aurélien, les deux français. On discute un peu de l’Australie, ils sont arrivés depuis plusieurs semaines. Eux aussi ont été choqué de la façon dont sont traités les Aborigènes, c’est apparemment encore plus visible dans le Nord, aux alentours de Darwin. L’alcoolisme fait des ravages dans leur communauté. Justine et Aurélien cherchent du travail an Australie. Parfois ils travaillent quelques heures par jour en échange du logement et de la nourriture (c’est le cas dans cette ferme), et parfois ils sont payés. Le salaire « moyen » pour être ramasseur de fruit est de 19 dollars (15,3 euros) de l’heure! Certains métiers manuels sont très recherchés, par exemple un tailleur de pierre peut facilement gagner 6 000 dollars par mois (4 800 euros). Avis aux amateurs… Nous n’avons qu’un visa de touriste, donc pour nous la question ne se pose pas, on n’a pas le droit de se faire embaucher dans le pays, et de toute façon ce n’est pas ce qui nous intéresse actuellement, mais il y a apparemment de belles opportunités pour les expatriés. Après toutes ces discussions, ils nous proposent une partie de belote qu’on accepte avec grand plaisir. Sauf qu’on n’a pas la même façon de jouer, et qu’on n’utilise pas le même vocabulaire. Pour nous « partir » ça signifie prendre à l’atout. Alors quand elle nous dit qu’on peut prendre à pique mais partir à trèfle, on reste un moment interloqué. Jusqu’à qu’on comprenne que pour eux « partir » signifie jouer la première carte. En plus ils disent qu’ils prennent à 80 ou à 100 points, alors que nous on n’a jamais fait ça. Bon ça été un peu compliqué, mais on a réussi à gagner ! Du coup à la fin, je dis que je suis contente d’avoir appris à jouer à la coinche. Ils m’ont dit que c’était pas du tout une belote coinchée ce qu’on a fait. Ah. Alors je ne sais pas trop avec quelles règles on a joué, mais on a passé une très bonne soirée, ils étaient bien sympas.

    On est parti se coucher, il pleut des cordes, on est bien content de ne pas être sous la tente. Demain on visitera le coin, puis retour vers le sud. La route vers le nord n’est accessible qu’aux 4x4, alors demi-tour. (C’est quand même bizarre tous ces pays où les routes ne sont pas complètement goudronnées. On a de la chance en France.)

    PS : Et pour celles qui s’inquiètent, promis Nico va très bien, il est en pleine forme, il mange à sa faim ! J’en prends soin, c’est le seul conducteur autorisé sur le contrat de location…

    Vendredi matin on a attaqué la journée par un bon petit déjeuner. Les fruits cueillis directement à le ferme étaient délicieux : une mangue bien mûre, des citrons verts (qu’on n’a pas goûté, ça passe pas très bien au petit déjeuner !) et un fruit tout bizarre, le « sweetsop » :

    Les joie de la saison des pluies en Australie...

    Le problème quand on est face à un fruit nouveau, c’est qu’on ne sait pas comment le manger. On a coupé un morceau, la peau était très dure, on s’est dit qu’il ne fallait pas la manger. A l’intérieur la chair était blanche, avec plein de gros pépin. On a mangé comme on a pu, c’était bon, un peu pâteux.

    Ensuite on est allé faire les minis-ballades recommandées par la propriétaire. Un point de vue, deux plages, rien de transcendent :

    Les joie de la saison des pluies en Australie...

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    On s’est fait littéralement dévorer par les moustiques, ils étaient vraiment hargneux, pas moyens de s’en débarrasser. On a mis des couches et des couches de répulsifs, du coup ils se sont mis à m’attaquer au visage ! Comme à chaque piqure je gonfle énormément, on aurait dit que j’avais été tabassée. Heureusement ça a dégonflé dans l’après midi.Il est temps de prendre la route du retour, c’est officiel, on n’aurait pas dû venir jusqu’à Cap Tribulation, pas grand-chose à voir selon nous.

    On s’est tellement plaint de la chaleur ces derniers jours qu’on est puni : il pleut. On est à la fin de la saison des pluies, on avait eu de la chance jusqu’à aujourd’hui, mais là ça sera une journée pourrie. Pluie, pluie et re-pluie.

    Sur la route on a croisé de très nombreux monticules comme ceux-là :

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    On pense que ce sont des termitières, c’est assez impressionnant !

    On s’arrête de bonne heure dans une auberge, apparemment demain il fera plus beau, on ira visiter des chutes.

    La nuit a été difficile. On s’était pris une chambre individuelle, et bien on a quand même été dérangé par un ronfleur ! A 4 heures du matin, ses ronflements nous ont réveillés ! D’accord, les murs n’étaient pas très épais, mais vous imaginez quand même le niveau sonore qu’il atteignait pour réussir à nous sortir de notre profond sommeil ! Il a d’ailleurs réveillé tout l’étage. Du coup Nico a du aller chercher les boules quiès qui étaient restées dans la voiture, impossible de dormir sinon.

    Ce matin on a repris la route, temps encore plus pourri qu’hier. On a vu quelques belles chutes d’eau, mais quand il pleut des cordes on a moins envie de s’attarder :

    Les joie de la saison des pluies en Australie...

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    On s’est arrêté aussi pour voir un figuier géant :

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    On a roulé moins de 100 kilomètres dans la journée. Notre voiture à pédales, aussi surnommée affectueusement « notre veau avec un moteur en carton » a bien du mal dans les montées ! Nico s’énerve sur la boite automatique qui passe les vitesses n’importe comment, et souvent il n’arrive pas à doubler. On n’a pas payé cher, donc on a une voiture basique, mais au moins ça roule.

    On a réussi à pique niquer au sec, mais la pluie a été très violente dans l’après midi, ça nous a rappelé l’ouragan qu’on avait croisé en Floride. Des trombes et des trombes d’eau qui s’abattent, les essuies glaces qui n’arrivent plus à suivre, la vitesse très réduite, les feux de détresse, les pneus qui n’adhèrent plus vraiment à la chaussée détrempée… Encore une fois on a arrêté la journée de bonne heure, on est dans une auberge sympa, on a profité de la piscine pendant une accalmie. Tous les samedis soirs, c’est barbecue gratuit, ça tombe bien. Par contre c’est à 18h30, ils mangent très tôt en Australie !

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