• Journée loose et faux départ

    Y’a des jours comme ça, où on ferait mieux de rester coucher ! Un petit article « qu’est-ce qu’on est bien quand tout se passe bien » en direct de Shanghai. Donc ceux qui ont un planisphère sous les yeux sont en train de se dire : « mais qu’est-ce qu’ils foutent à Shanghai alors qu’ils prenaient un avion de Pekin à Delhi ??????? ». La réponse est : « on n’est sait fichtrement rien… »

    Allez, on vous le raconte depuis le début. La veille de notre départ on se penche sur notre liaison aérienne. Sur notre papier il est écrit qu’on a un changement d’avion entre Pékin et Delhi, mais ce n’est pas précisé dans quelle ville. Déjà ça aide vachement… Du coup on regarde sur internet, le seul avion qui part de Pékin à 16h20 va à « Xiamen ». Jamais entendu parler, on regarde sur google maps, c’est vers Hong Kong. Bon pourquoi pas…

    On part vers midi de notre auberge, on prend le métro pour la dernière fois. On a deux cartes de métro rechargeables, il suffit de les rendre au guichet pour récupérer la caution de 20 yuans (2,5 euros). On demande à un guichet, qui nous dit que c’est pas là, qu’on doit aller à Dongzhimen, on demande à Dongzhimen, qui nous dit qu’on doit aller à l’étage du dessus, on demande à l’étage du dessus, qui nous dit qu’on doit aller à la sortie G, on demande à la sortie G, qui nous dit qu’il faut tourner à gauche après Mac Do, on n’a jamais trouvé, à gauche après Mac Do c’était les toilettes… Finalement on nous dit qu’on peut les échanger à l’aéroport, suffit de d’aller au terminal 3. Sauf que nous on est au terminal 2… Bon on a laissé tomber pour la caution des cartes, mais on est quand même bien énervé par le système…

    On arrive au terminal 2 de l’aéroport, on regarde les panneaux, et on voit que l’avion pour Xiamen décolle maintenant à 16h15. Et qu’à 16h20, il y a 5 avions qui partent ! On reste un moment dubitatif devant ce panneau, on va quand même pas choisir dans quel avion monter en faisant plouf plouf ! Finalement coup de chance, on repère notre numéro de vol, MU563. On ne l’avait pas vu tout de suite car cet avion a un deuxième nom QF…, c'est-à-dire Qantas. On ne comprend pas bien ce que Qantas (compagnie Australienne) vient faire en Chine, mais bref… On découvre donc qu’on ne va plus à Xianmen mais à Shanghai. Pourquoi pas. Direction le comptoir d’embarquement, mais impossible de nous trouver dans l’ordinateur. On montre notre réservation à l’hôtesse, qui commence à nous parler en chinois. Malheureusement on ne parle pas chinois. Elle appelle une copine qui nous dit que puisque notre destination finale est Delhi, on doit aller au comptoir d’enregistrement des vols internationaux. Mais c’est où ça ? Terminal 3.  Arrrrrgh ! Il faut qu’on prenne une navette, mais les terminaux sont éloignés, on risque d’être juste au niveau du temps, et puis on n’est pas sûr qu’elle ait bien compris. Finalement elle nous accompagne dans le couloir, tend le bras et dit : « par là ». Super… On marche « par là » et on tombe sur un comptoir international. Bon, en fait c’était pas compliqué, mais la communication n’est pas facile ! On fait enregistrer notre sac, il commence à partir sur le tapis roulant, et… Alarme, tout s’arrête. Quelque chose a déclenché la sécurité, on nous appelle pour identifier le problème sur l’écran du scanner. On nous montre un genre de boite de conserve cylindrique, avec un bout qui ressemble à une épingle à nourrice. Mais qu’est ce que c’est que ce truc ? Sur l’écran c’est à côté de la paire de chaussures, on vide le sac, ils fouillent tout, on se creuse la tête pour essayer de trouver à quoi correspond cette image, on ne trouve pas. Finalement l’agent de sécurité décide que c’est la bombe de mousse à raser de Nico qui a déclenché l’alerte (alors là le rapport avec l’épingle à nourrice, franchement on voit pas…). Il n’y a plus qu’à tout ranger, et le sac part.

    C’est bon, on a nos cartes d’embarquement, on se dirige vers la porte. Un dernier contrôle sécurité, on passe aux rayons X, on se fait palper, et on découvre qu’il y a un problème avec nos petits sacs à dos. On se fait confisquer un briquet. Tant pis, on ne fait plus de camping, donc on plus besoin d’allumer de réchaud. On se dit qu’ils ont quand même fait du zèle, parce que sur la bonne quinzaine d’avions qu’on a pris depuis le début, les briquets sont toujours passés sans problème !

    On a 30 minutes d’attente avant d’embarquer, c’est bon, on peut se reposer. Une hôtesse vient nous expliquer que notre avion à 45 minutes de retard. Ok, pas de problèmes. Puis c’est plutôt 1 heure de retard. Puis 1h30. On commence à comprendre qu’on n’aura pas notre correspondance de Shanghai à Delhi. On patiente. Face à nous il y a 3 hôtesses. Une qui ne parle pas anglais, une autre qui ne parle pas anglais, et une troisième qui ne parle pas beaucoup plus. Etre en rade dans un aéroport c’est une chose, mais être en rade dans un aéroport international sans aucun interlocuteur, c’est tout de suite plus fun. A 18h30 on nous apporte un plateau repas, c’est plutôt mauvais signe. Je demande une couverture, parce qu’on se gèle, elle n’est jamais arrivée. A 21h, une des hôtesses prend une jolie feuille, écrit Pékin d’un côté, Shanghai de l’autre, et nous dessine un gros nuage avec des éclairs au milieu. Oui, on avait compris, dans le haut parleur ils parlent de « thunderstorm » depuis le milieu d’après midi ! Nous on parle anglais, c’est de votre côté que ça rame un peu. Nous sommes 5 dans la salle d’attente à aller à Delhi, deux indiens et un chinois. Déjà près de 5 heures qu’on attend, avec Nico on est super fier de nous. « T’as vu comme on est devenu patient pendant ce tour du monde ? On ne s’énerve pas, on est zen… ». Ouais, vraiment fier de nous.

    Vers 21h30, une des hôtesses qui ne parle pas anglais vient nous expliquer qu’ils veulent bien nous rembourser notre billet, et qu’on peut en acheter un autre pour un autre jour, sur une autre compagnie aérienne. On regarde rapidement sur internet, un Pékin-Delhi acheté la veille pour le lendemain c’est 1 500 euros par personne. T’es bien gentille copine, mais tu vas trouver une autre solution ! Avec les deux autres indiens on a tout essayé, on a demandé à être conduit dans un hôtel et revenir le lendemain, on a demandé à être mis sur un autre vol, une autre compagnie, une autre escale… Rien de rien. Et là on commence à en avoir marre parce que c’est super compliqué de régler un problème comme ça avec quelqu’un qui ne parle pas anglais, on a demandé à parler à un manager, refusé… Les heures passent, les hôtesses restent assisses à discuter, on a l’impression qu’elles attendent qu’on s’en aille. Depuis environ 19h elles ont été rejointes par un homme. Vers 23 heures ce dernier vient nous voir et nous parle… en anglais ! J’ai cru que j’allais lui mettre des baffes. Des heures qu’on demande un interlocuteur bilingue, et lui il ne bougeait pas.

    A part nous dire qu’on devrait se chercher un hôtel (que la compagnie refuse de nous payer puisque c’est dû à des conditions climatiques), il n’a pas été d’un grand secours.

    Finalement on a embarqué vers 23h30, on a senti que les hôtesses étaient tout aussi étonnées que nous. Un plateau repas à minuit, quelques turbulences… On s’est rendu compte que bizarrement, quand l’hôtesse dit : mettez votre ceinture et ne vous inquiétez pas, ça nous inquiète beaucoup plus que quand ils disent simplement « attachez votre ceinture ». Le cerveau humain est étrange.

    On atterrit vers 1h30 à Shanghai, on retrouve d’autres naufragés des correspondances… On est pris en charge, on va récupérer nos bagages et ensuite on sera conduit à l’hôtel… Sauf que… Vous vous souvenez la fois où British Airways avait perdu mon sac à Montréal, et que pour restez positif on se disant « oh, ce n’est pas si grave, ici ils parlent français, imagine si ça arrive en Chine ». Ouais, imagine tiens…

    Donc bagage perdu, ou plutôt oublié à Pékin, refus de nous donner une compensation financière parce qu’il faut attendre 24 h de perte pour avoir droit à quelque chose (mais on va faire un mail à China Eastern pour râler quand même). On demande à se faire envoyer notre bagage à notre hôtel dès qu’il arrive, mais on se rend compte que le staff qui nous encadre ne sait pas dans quel hôtel nous mettre, donc pas d’adresse… Il est 2heures du matin, c’est que du bonheur…

    Finalement on monte dans un bus. On pensait avoir un hôtel tout près, tu parles, 45 minutes de route. Pourquoi faire simple quand on peut faire pénible ? En sortant de l’autoroute, le chauffeur freine, ensuite il y avait un virage et une légère montée. On perd de la vitesse, beaucoup, un peu trop même, on sent que le bus n’arrive pas à repartir, il force sur l’embrayage… Avec Nico on s’est regardé et on n’a pas pu s’empêcher de rire, nous imaginant en panne sur cette bretelle d’autoroute… Mais finalement on a pu repartir.

    Arrivé à l’hôtel on a attendu jusqu’à 3h15 pour avoir une chambre, on est claqué, on dort quelques heures. A 8 heures on est réveillé par le téléphone de la chambre, c’est l’heure du petit déjeuner. Super, des œufs et du riz… Personne ne parle anglais, c’est une galère incroyable pour se faire comprendre, même pour les trucs basiques. A midi j’ai demandé un verre d’eau, j’ai mimé, j’ai montré le verre. La serveuse revient… avec un verre d’eau bouillante ! On a tenté d’utilisé google traduction, c’est un peu long mais des fois ils arrivent à comprendre, on utilise google images… On a finalement trouve un chinois dans l’hôtel qui est bilingue, il nous a aidé pour nos bagages. Notre sac est donc en route, il arrive à l’aéroport vers 16h et sera livré à l’hôtel en début de soirée. Sauf que nous on quitte l’hôtel à 16h30…

    Nicolas et Aurélie retrouveront leur sac ? Auront-ils un avion ce soir alors qu’il fait un temps de chien ? Seront-ils à Delhi demain matin ?

    Vous le saurez en lisant le prochain article…

    « Dernier jour à PékinQui veut jouer à "où est Charlie" ? »

  • Commentaires

    1
    manue ta soeur
    Mercredi 26 Juin 2013 à 11:18

    mes pauvres ... que dire d'autre ! les chinois sont nuls, je vous souhaite plein de bonheur en inde (pour compenser)

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