• Je sais, pas très original comme titre, mais vu qu’on ne verra rien d’autre de la Chine, les titres vont se ressembler un peu pour les prochains jours !

    On est donc revenu sur Pékin jeudi matin après notre deuxième très longue nuit dans le train. On retrouve notre auberge (la même que le 1er jour) et on s’installe ici pour les 5 nuits qu’il nous reste. Au moins pas besoin de changer tous les jours, ca va nous faire du bien de pouvoir étaler tout notre bazar. Aurélie et moi ne sommes pas bien réveillés après notre nuit sur nos sièges, mais si on se pose maintenant, on ne va pas se motiver de la journée. On commence déjà par se trouver un resto chinois, bien bon, on commence à repérer les bonnes adresses. Puis on part visiter le parc Jingshang. On fait nos feignasses en prenant un taxi, alors qu’il n’y a 1,5 km…

    Le parc Jingshang est une colline artificielle, située juste en face de la cité interdite. Il a été créé à partir des remblais des douves de la cité interdite. Le parc est sympa, on s’est promené un moment dedans, on a une belle vue sur la cité interdite. On se rend vraiment compte que le site est immense vue de là haut. On a fait pas mal de kilomètres là dedans !!

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    La fatigue commençant à se faire sentir, Aurélie et moi on rentre à l’auberge faire la sieste, une fois de plus on abandonne Manue, plus courageuse, mais surtout moins fatiguée que nous puisqu’elle était en couchette deluxe cette nuit !! On file donc se coucher et on se réveillera vers 18h… Bon, l’après-midi est vite passée du coup ! Un bon resto (encore !) et au dodo. Demain, programme de la journée…, si, vous avez deviné, encore des temples !

     

    Après une bonne nuit de sommeil, allongé dans un vrai lit, on part en direction du Palais d’été, à l’autre bout de la ville, mais avec le métro trop bien cool super bien fait de Pékin, on arrive facilement devant le palais.

    On paye notre droit d’entrée et on se prend un audio guide, pour en apprendre un peu plus sur ce qu’on va voir. On regarde le plan, et on remarque qu’il va falloir marcher, beaucoup marcher et en plus ça grimpe ! Mais au moins il ne fait pas trop chaud, on ne souffre pas de la chaleur.

    On a appris que ce palais d’été a été construit durant le règne d’un certain empereur qui est monté sur le trône à 6 ans donc en fait c’est surtout sa mère qui a gouverné, même lorsqu’il était adulte. Elle s’appelait princesse douairière cixi, a fêté ses 6Oans avec faste alors que la guerre faisait des ravages, est décrite comme arbitraire et tyrannique… Bref, ça donne envie de la connaître ! Son animal symbole était le phoenix, donc il y a plein de statue de gros paons dans le parc. L’animal de son fils était le dragon mais ces statues sont reléguées au second plan. Durant les audiences politiques, les femmes n’avaient normalement pas le droit d’être présentes, mais puisque c’est elle qui décidait tout, elle se cachait derrière une tenture et soufflait tout à son fils.

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    On est ensuite monté tout au sommet de la colline de la longévité sans voir grand-chose en chemin (à part 2 écureuils), puis on est descendu jusqu’en bas, à la porte Nord et à la rue Suzhou. C’est une rue qui borde les 2 côtés du lac, et sur laquelle il y a de nombreux petits commerces. A l’époque, les femmes et les maitresses de l’empereur s’ennuyaient beaucoup, du coup l’empereur a fait construire cette rue pour que les femmes fassent du shopping et donc s’ennuient un peu moins… Maintenant les petits commerces ont été remplacés par des boutiques souvenirs…

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    On est tout en bas, il n’y a plus qu’a tout remonter, pour encore tout redescendre de l’autre côté :

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    Le temple au sommet de la colline :

    Visite de Pékin, suite...

    La vue depuis en haut sur le lac, où TOUS les chinois vont faire un petit tour de pédalo et sur les différents temples :

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    Voilà un détail de toiture de temple. On voit les animaux sur les 4 coins du bâtiment. Plus il y en a, plus le bâtiment est important, le maximum est de 9, celui là en a 7 (le 1er tout à droite ne compte pas, ce n’est pas un animal), c’était donc un bâtiment assez important, mais on ne sait pas bien à quoi il servait…

    Visite de Pékin, suite...

    Nous voilà arrivé tout en bas, on a une belle vue sur les temples :

    Visite de Pékin, suite...

    Visite de Pékin, suite...

    On finit par le théâtre :

     

    Visite de Pékin, suite...

    On retourne en direction de l’auberge en s’arrêtant une fois de plus au mcdo pour notre gouter… C’est pas bien du tout, mais là au moins on n’est sur de ne pas être déçu… A midi c’était franchement pas bon, donc on a faim !

    Demain encore la visite de la ville, mais cette fois, pas de temple, on va tenter de visiter le parc olympique. On voulait aller à la grande muraille pour fêter mon anniversaire, mais ils annoncent de la pluie, alors on se garde ça pour un autre jour !


    votre commentaire
  • On arrive donc à X’ian mardi matin, pas bien en forme après notre longue nuit presque sommeil dans le train. On décide d’aller visiter tout de suite la ville, car si on se couche maintenant, on ne se relèvera pas de la journée ! On pose nos affaires à l'auberge, on a de la chance elle est super bien, on a une belle chambre. 

    Sur le plan, il y a plein de choses à voir : une tour aux tambours, une tour des cloches, des mosquées… C’est donc bien décidé qu’on part visiter la ville. On est étonné, c’est vraiment une grande ville, il y a des voitures de partout, des bouchons, les rues sont sales…

    On marche pendant près d'une heure avant de tomber sur la tour des cloches (alors que sur le plan c'est marqué 1 km !), qui se trouve en plein milieu d’un carrefour, on doit passer par un souterrain pour y accéder. On ne la verra que de loin, le droit d’entrée est un peu cher et on en a déjà visité une à Pékin, on se dit que ça doit être la même chose.

    xi an

    On continue et on arrive devant la tour des tambours, encore une fois, on ne la voit que de loin :

    xi an

    A côté de cette tour, il y a d'après notre plan une grande mosquée, mais on n’arrive pas à la trouver. On demande où elle est à l'information touristique, le monsieur nous montre la tour des tambours. On se dit qu'il y a peut-être deux noms différents, ou alors une erreur sur notre plan, ça nous parait bizarre mais le gars doit bien savoir ce qu'il dit, c'est "l'information touristique" tout de même. Tant pis, il y a une autre mosquée d’indiquée sur le plan. On se dirige donc vers celle là. On tombe dans un quartier vraiment pourri, très sale, ça pue… On tourne un moment avant de trouver la mosquée, on en trouve une mais pas celle d’indiquée sur le plan, elle est quand même jolie :

    xi an

    On trouve une autre mosquée après avoir tourné un moment, mais on ne peut pas faire de photos, il y a un espèce de grand grillage qui masque la vue.

    Voilà, voilà… La ville de X’ian ne méritait peut être pas une journée de visite. On va manger un bout au Mcdo, ça faisait longtemps pour nous, il n’y en avait pas au Vietnam. Aurélie et moi on rentre faire la sieste, la fatigue commence à se faire sentir. Manue continuera la visite toute seule, mais ne verra rien de joli. On va se coucher et on se réveille 3h plus tard… On ne fera pas grand chose de notre fin d’après-midi.

    En début de soirée on rencontre un couple de français à l'auberge, ils nous donnent pas mal d'infos sur nos prochaines visites. Ils nous explique aussi qu'on a bien raté la grande mosquée, à quelques dizaine de mètre de la tour des tambours... Vive l'information touristique ! Mais on vu leur photo et la mosquée n'était pas très belle, on n'a rien raté. On décide de manger tous les cinq, on s'installe au restaurant, on nous apporte une carte avec des plats chinois et des plats occidentaux (c'est dans cette dernière qu'on a trouvé les nems, ce qui prouve bien que ce n'est pas chinois !). Chacun choisit ce qui lui plait, on passe commande, et là le serveur nous dit que ceux qui mangent chinois doivent aller dans l'autre salle, et ceux qui mangent occidental doivent rester là. On lui fait répéter 3 fois tellement ça nous parait bizarre, on explique qu'on voudrait passer le repas ensemble. Finalement après reflexion il nous autorise à manger à la même table, mais dans une autre pièce. Bien compliqué cette affaire ! Mais on passe une très bonne soirée, on mange bien (premier bon repas en Chine ! hourra !) et au dodo !! On est encore fatigué, mais la nuit sera meilleure dans un bon lit !

    Mercredi, départ en bus pour les soldats de terre cuite, en anglais : «  warriors terra cotta ». Allez savoir pourquoi ils ont besoin d’un mot italien pour traduire terre cuite… C'est pour faire cette visite que nous sommes venus jusqu'à X'ian, les soldats en terre cuite sont décrits comme la "8ème merveille du monde", on espère ne pas être déçu. Comme au Pérou, il y a une hotesse dans le bus qui crie le nom des arrêts et encaisse le prix du billet. Comme ça le chauffeur se concentre sur sa conduite, ce qui n'est pas plus mal. C’était climatisé et en moins d’heure on était sur le site. 

    Alors historiquement c’est quoi : en 200 avant J.C, un empereur a décidé qu’à 1km 500 de son mausolée on allait mettre 6000 soldats en terre cuite à la queue leu leu. Des fois qu’une guerre éclate dans l’au-delà, il serait sûr de gagner. En 1976, un fermier a voulu creuser un puits et est tombé sur eux, enfin sur leurs débris parce qu’apparemment ils se sont pris leur toit sur la tête. Depuis, les chinois jouent au puzzle ! 

    L’armée de terre cuite, c’est un descriptif alléchant : 6000 cavaliers, fantassins avec lances, archers, chars. On a cru qu’on allait jouer à RISK. Mais : les chars étaient en bois et ont brûlés, les cavaliers sont à côté de leur cheval, les lances ont été pillées (ils ont l’air con ces soldats avec les mains en rond sans rien dedans) quand aux arcs :  y’en avait pas (ils ont dû bruler aussi). 

    Vous commencez à le sentir, le site ne nous a pas subjugué. Pour plusieurs raisons. D'abord, on commence à trouver que les chinois ne savent pas mettre en valeur et protéger leurs sites. On se croirait à Disneyland : les guichets 1 à 8 pour acheter le billet, une grande allée (+de 500 mètres) pour acheter des souvenirs (ah ! des soldats en terre cuite de toutes les tailles) à boire, à manger… Un mini aperçu : 

    xi an

    Ici vous avez même une attraction : la maison hantée...

    X'ian, les soldats en terre cuite

    Mais qu'est ce que ça fait là ? On est censé pénétrer sur un site classé "patrimoine de l'humanité" par l'Unesco ! On passe les tourniquets de sécurité et on arrive aux hangars. Comme indiqué sur tous les guides, on commence par les hangars 2 et 3, pour garder le meilleur pour la fin. 

    On pénètre donc dans le 2, on a envie d'en prendre plein les yeux, et là... On ne voit rien. Pas parce qu'il n'y a rien (quoi que...) mais parce qu'ils ont oublié de mettre la lumière. Un immense hangar, tout neuf, abrite ce qu'il y a à voir, mais il fait tellement sombre qu'on ne distingue pas grand chose. En tout cas rien qui nous fasse rêver ! Grâce au flash on a quand même pu faire une photo : 

    xi an

    Du coup on est passé un peu vite, direction le hangar 3. Cette fois des guerriers sont exposés sous verre, on peut donc mieux les admirer :   

    xi an 

    Dans la fosse on voit ça, il y a peu de soldats mais c'est joli : 

    X'ian, les soldats en terre cuite 

    On décide d'aller au hangar 1. Dans le guide du routard ils disent qu'il faut retenir son souffle avant d'y pénétrer tellement on va être ébloui ! Autant dire qu'on est impatient. Du coup on entre, la première salle est une sorte de musée, on découvre tout le travail de restauration effectué. Sauf qu'on se rend compte qu'à ce stade là ce n'est plus de restauration, mais carrément de la reconstruction. Absolument tous les soldats qui sont exposés ont été retravaillé, car aucun n'était intact lors des fouilles. C'est donc un assemblage de petit morceaux, ensuite ils collent, ils passent une couche par dessus pour cacher les jointures, et ils vont les exposer dans la fosse. Du coup, ce qu'on a vu ne nous semble plus du tout authentique ! Voilà ce que ça donne pendant le travail des archéologues :

    xi an

    On continue dans le hall d’exposition, avec des bronzes de la période printemps automne (mais on ne sait pas de quelle année), des bouts de poterie, des morceaux de guerriers... Mais impossible de trouver cette armée qui est censée être exposée ! On fait trois fois le tour du batiment, mais rien ! Pourtant des milliers de soldats, c'est pas facile à cacher ! On se sent bête, finalement on demande à une guide, qui nous explique que nous ne sommes pas dans la fosse 1, mais dans le musée. Ah, tout s'explique ! Du coup direction la fosse 1, on retient encore notre souffle, et on voit enfin les soldats. Ils sont presque bien alignés mais pas autant que pour une revue militaire : des chevaux et des guerriers et une grande barrière pour ne pas qu’on s’approche d’eux : 

    xi an

    Sur la photo ça a l'air immense, mais en fait c'est parce que le regard se concentre sur les premiers rangs ! Si vous regardez bien, vous verrez qu'il n'y a qu'une dizaine de rangées intactes, derrière tout est en ruine ! Et du coup on a été déçu, parce qu'on imaginait ça beaucoup plus imposant et majestueux ! Et puis de savoir que ce sont tous des guerriers reconstitués, ça enlève pas mal du charme !

    X'ian, les soldats en terre cuite 

    Et puis nouvelle déception, on avait lu qu'on pouvait passer des heures à observer chaque visage, le comparer à son voisin puisque aucun n'est identique. C'est sûr que ça doit être marrant, mais il fallait prévenir : on aurait apporté nos jumelles ! Parce qu'on est quand même super loin des guerriers ! On demandait pas le droit de les toucher, ni même de se promener au milieu d'eux, mais être plus près c'est pas possible ? Ah si tiens, ça a l'air possible, on voit un petit groupe qui s'avance, ils ont eu le droit de passer les barrières. Bon on va demander si on peut passer aussi alors. Bien sûr qu'on peut. En échange de 25 euros par personne ! Et on reste 1 minute, le temps de faire la photo souvenir. On n'y est pas allé...

    Voilà quelques photos, prises depuis le haut de la balustrade, grâce au zoom : 

    X'ian, les soldats en terre cuite

    X'ian, les soldats en terre cuite 

    Les deux tiers du hangar sont dans cet état là : 

    X'ian, les soldats en terre cuite

    Et après le travail des archéologues, ça donne ça : 

    X'ian, les soldats en terre cuite

     Très gros zoom ! 

    X'ian, les soldats en terre cuite

    X'ian, les soldats en terre cuite

    Pour voir tout ça, on a bien vadrouillé 2 heures, ce qui justifie presque les 20 euros d’entrée (deux fois plus cher que la cité interdite).

    Alors est-ce que ça nous a plu ? C’est comme le site gallo-romain de Fourvière. Si vous êtes à Lyon, avec 20 minutes de métro, c’est super. Mais si vous êtes à Rome, se taper l’aller retour en train de nuit pour voir ça, ben vous êtes déçu.

    On a repris le bus (même numéro qu’à l’aller) mais bizarrement, il était un yuan moins cher. Et on a même eu un ticket de bus officiel ! On a mis 1h15 pour rejoindre la gare, ça bouchonnait un peu. Encore un train de nuit bien difficile et retour à Pekin où plein de belles choses nous attendent !


    2 commentaires
  • 2ème jour à Pékin, le soleil est là aujourd’hui, on n'aura pas un ciel tout gris.

    Programme du jour, vous l’aurez deviné, visite de temples ! On part tranquillement de notre hôtel en métro pour rejoindre notre 1er temple de la journée, le temple des lamas. Alors contrairement à son nom, ce n’est pas un temple où l’on voit plein de lama. C’est un temple bouddhiste, le nom « temple des lamas » est pour rappeler le Dalaï Lama. Le temple est assez grand, on sent beaucoup plus la ferveur religieuse, les chinois viennent surtout ici prier. Ils attendent bien tous en rang chacun leur tour pour prier devant les statues. C’est assez marrant à voir. Petite parenthèse, on remarque que les chinois sont très disciplinés, ils font bien la queue, ils ne bousculent pas (ou pas trop...), ils traversent quand le piéton est vert… On a une mauvaise image d’eux quand on les voit ailleurs, mais en fait ils sont très « carrés ». Bref, retour dans notre temple, on est resté un bon moment à l’intérieur, sans trop savoir ce qu’on regardait. J’ai bien aimé, les filles moins. Je vous mets quelques photos :

    La porte d'entrée : 

    NORD DONGCHEN

    Un moulin à prières, à faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre pour que les prières s'envolent : 

    2ème jour à Pékin 

    De jolis toits bien travaillés :  

    2ème jour à Pékin 

    Une des nombreuses salles où ils viennent prier, ils déposent devant chaque statue 3 batonnets d'encens : 

    2ème jour à Pékin

    Le batiment le plus grand, on trouve qu'il fait plus "classe" que ceux qu'on a vu à la cité interdite : 

    2ème jour à Pékin

    2ème jour à Pékin

     

    2ème jour à Pékin

    Voilà pour le 1er temple, on part manger, on se fait un bon resto typiquement chinois : hamburger et pâtes… ! Valeurs sûres !
    On continue nos visites avec la tour des tambours. Voilà à quoi ça ressemble :

    2ème jour à Pékin

    Pour monter au sommet, il faut grimper ça :

    NORD DONGCHEN

    Les cuisses s’en souviennent encore !

    Les tambours étaient utilisés pour annoncer l’heure qu’il était, comme une cloche, toutes les heures ils venaient taper dessus :

    NORD DONGCHEN

    Maintenant, c’est surtout pour le spectacle, ils font ça 6 fois par jour. On a eu de la chance d’y assister, c’est vraiment chouette à voir. J’ai fait une vidéo, mais youtube et dailymotion sont censurés en Chine, donc pas possible de la mettre en ligne pour le moment. Il y avait 5 hommes qui tapaient en rythme, ça a duré plus de 5 minutes, ils ont une sacrée mémoire pour tout retenir. Sur le plus gros des tambours, l'homme tapait directement avec ses poings, et le bruits était vraiment impressionnant.

    On a vu les moyens utilisés avant pour mesurer le temps, par exemple en faisant brûler de l’encens. Celui ci est très beau, mais on n'a pas bien compris comment il repérait le temps qui passe :

    2ème jour à Pékin

    2ème jour à Pékin 

    Celui ci est plus clair : lorsque l'encens se consumme, il se détériore et "tombe", ce qui entraine la chute de la ficelle tenant les cloches. Ainsi, toutes les 10 ou 15 minutes, ça donne l'heure. C'est très ingénieux : 

    2ème jour à Pékin

    Où encore avec des bougies graduées :

    2ème jour à Pékin

    On est ensuite allé à la tour de la cloche, qui se trouve juste en face :

    NORD DONGCHEN

    Cette cloche n’est plus utilisée, mais on voit encore le système de « bélier » qui permettait de taper dessus. Elle mesure 7 mètres de haut et 4 mètres de diamètre, ça doit sonner fort !

    NORD DONGCHEN

    NORD DONGCHEN

    Et voilà pour nos visites du jour. On rentre à l’hotel, on récupère nos affaires et on va à la gare de train. On se débrouille encore comme des chefs dans le métro. On arrive à la gare, mais on ne trouve pas l’entrée, heureusement, un chinois qui parle super bien français prend pitié de nous en nous aidant à déchiffrer les panneaux. On rentre dans la gare et là on hallucine !! On n’a jamais vu une gare de train aussi immense !! C’est vraiment ENORME, des gens de partout, des boutiques, des restos, mcdo, KFC… Plus grand qu’un aéroport ! On cherche notre salle d'attente, on est à la 7, et on doit être près de 1 000 personnes, ça vous donne une idée de la taille ! On n'a plus qu’à attendre notre train, encore une fois les chinois attendent tous bien en rang derrière les barrières. On embarque 30 minutes avant le départ, on abandonne Manue qui a pris une place en couchette. Pour nous ça sera des sièges, la mauvaise expérience du Vietnam nous a traumatisé ! On découvre nos sièges, déjà ce n’est pas du bois, c’est même plutôt confortable, sauf que c’est archi blindé, il y plus de monde que de places !! On arrive quand même à trouver nos places. Nous sommes les seuls touristes occidentaux du wagon, alors on est un peu l’attraction du jour !! Quand on joue aux cartes ils nous regardent tous en se demandant ce qu’on fait, pareil quand on sort notre vieux téléphone pour jouer à « Super Jewel Quest » (pour ceux qui connaissent), alors qu’eux ont tous des smartphones dernière génération. Mais ils sont bien sympas, ils nous aident à ne pas nous tromper d'arrêt.

    La nuit se passe pas trop mal, on a quand même réussi à dormir un peu. On arrive à X’ian à l’heure et à la minute prévue. On achète tout de suite nos billets de retour pour Pékin. On voulait opter pour les couchettes, qui sont plutôt pas mal finalement, mais plus de place, ça sera donc encore une fois des sièges pour le retour !!

    On se trouve une bonne auberge. On vous racontera nos visites dans un prochain article.


    2 commentaires
  • Nous avons quitté Hanoi de bonne heure dimanche, et nous sommes arrivés sans problème à l’aéroport. Nous avons fait l’enregistrement des bagages, et l’employée nous a bien fait rire. Elle nous demande tout d’abord quelle est notre destination, on lui répond donc « Beijing », et toute contente elle nous répond : « ah, vous allez au même endroit que les deux personnes juste avant ! ». C'est-à-dire que c’est un peu le comptoir d’embarquement pour Beijing, donc tu risques d’en voir défiler des touristes pour la Chine ma cocotte ! Elle pèse nos sacs et très sérieusement nous dit : « je les envoie à Pekin ? ». Disons que ça nous arrangerait bien, c’est même un peu le principe normalement ! Elle étiquette nos bagages, et comme pour se convaincre, elle répète : « je les envoie à Pekin ». On s’est quand même demandé si on allait retrouver nos sacs…

    Après les bagages, elle passe à notre cas, avec la question qui tue : « vous voulez être ensemble dans l’avion ? ». Non non, moi je vais dans le cockpit, et puis Nico il s’accroche à l’aile gauche ! Ca nous a bien fait rire, et finalement tout s’est bien passé, on a été assis côte à côte et on a bien récupéré nos sacs. On a passé sans problème la douane chinoise, et on a retrouvé facilement ma sœur Emmanuelle qui nous attendait.

    Direction le métro, avec deux changements, mais on s’est débrouillé comme des pros, vraiment le métro c’est super simple, même en Chine. On est donc arrivé dans notre « hutong », ça signifie en quelque sorte « vieux quartier », il n’y a plus qu’à trouver l’auberge qu’on avait réservée. On se rend vite compte qu’en Chine il y a beaucoup de monde, la rue est pleine de promeneurs, il faut dire aussi qu’on est samedi après midi, ça n’aide peut-être pas. On trouve l’auberge, elle est très bien, on est dans un dortoir de 6, ça faisait longtemps. On pose les sacs et on retourne se promener dans ce « hutong », en s’éloignant de la rue principale on découvre une rivière, des petits ponts… C’est tout mignon, très calme, ça fait du bien. Par contre on sent vraiment la pollution, le ciel est tout gris, la gorge et les yeux piquent… Ca ne donne pas envie de vivre dans cette ville !

     

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Après cette mini promenade on va au restaurant. On a étudié trois cartes avant de se décider, un peu au hasard. On est très étonné car ils ne font pas de plats « simples » comme des nems, des samossas, du riz ou des nouilles… Tout est assez compliqué, avec des noms à rallonge, plus de 200 plats… Heureusement qu’il y a des photos. Finalement on commande un poulet à l’ananas, des brocolis et un bœuf… On n’est pas emballé, la viande n’est pas bonne, ce n’est pas très travaillé… Peut-être qu’on est mal tombé.

    On se couche de bonne heure, et la nuit se passe plutôt bien, les colocataires chiliens sont discrets.

    Dimanche matin, direction la cité interdite ! Sur le plan ça n’avait pas l’air loin, mais on a quand même marché une heure et demie. On aurait dû prendre le métro ! Depuis qu’on est arrivé la veille, le ciel est tout gris, on pensait que c’était la pollution, mais pas seulement puisqu’on se prend la pluie. Comme on n’a rien pris pour se protéger, on achète des ponchos en plastiques super moches, mais ça protège.

    On est un peu perdu, on ne trouve pas de panneaux pour nous indiquer si on est au bon endroit, on suit la foule. On se retrouve sous un portrait de Mao, je me demande si on est au mausolée ou à la cité interdite, mais vu la marée humaine qui nous pousse, de toute façon il est impossible de faire demi-tour. 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite 

    On nous avait prévenu qu’il y aurait du monde, mais là c’est horrible, on est serré comme des sardines, ça pousse dans tous les sens, les vendeurs nous proposent tous des babioles et des parapluies… A un moment on passe dans un mini-tunnel, on est collé les uns aux autres, je vois Nico tout dépité, si la visite se fait entièrement ainsi, ça va être horrible ! Et puis après ce tunnel on débouche sur une grande place, on achète nos tickets et on prend un audio guide, la foule se disperse un peu. On se dit qu’on va enfin pouvoir accéder à la cité interdite, en fait on découvre qu'on y est déjà !

    Face à nous on découvre ceci, le « palais de l’harmonie suprême ». 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Il y a du monde mais c’est supportable, le site est grand. La place où l’on se trouve peut accueillir jusqu'à 100 000 personnes !

    On a appris pas mal de choses grâce à l’audioguide, je vais tenter de me souvenir du principal…

    La cité a été édifiée au 15 ème siècle, mais de nombreux bâtiments ont été restaurés suite aux incendies successifs, et ceux que l’on observe datent principalement de 18 ème siècle. Il y a en tout 800 bâtiments et plus de 9 000 pièces, autant dire que la visite ne se fait pas en une heure ! Cette cité était le cœur administratif et politique de l'empire, 24 empereurs s’y sont succédés jusqu’en 1911, ce qui est très récent. Elle s’appelle « cité interdite » car y pénétrer sans autorisation se soldait par une exécution immédiate.

    En se retournant, on voit le « tunnel » par lequel on est arrivé, celui du milieu : 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Cette porte était exclusivement réservée au passage de l’empereur (on a pris du grade !). Son épouse avait le droit d’y passer une seule fois dans sa vie, le jour de son mariage. Quand aux trois meilleurs candidats reçus aux concours administratifs de l’empire (qui se tenaient tous les trois ans) ils avaient le droit de ressortir par cette porte le jour où ils recevaient leur diplôme.

    Les deux petites portes du milieu étaient réservées à la famille royale, et les portes extérieures aux ministres.

    On a donc commencé par le palais de l’harmonie suprême. On a été déçu car il ne se visite pas, il faut regarder depuis l’extérieur, et du coup avec la foule on n’a rien pu voir. Normalement il y a un beau trône.

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Devant se trouvent deux objets symboliques : un sablier à grain et un cadran solaire en marbre. Ils représentent le temps et la mesure. Sur terre, seul l’empereur avait le pouvoir de contrôler le temps qui passe. Comme dit Emmanuelle : « mais bien sur, il n’utilisait pas son pouvoir » 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite 

    Vu la foule, on décide de se fixer un point de rendez-vous, si jamais on se perd on se retrouve devant le cadran solaire. Mais on s’est rendu compte en fin de journée qu’il y avait un cadran solaire devant chaque palais ! Heureusement qu’on a réussi à ne pas se perdre de vue !

    Ce qui est bien avec les touristes chinois, c’est qu’ils suivent aveuglément leur guide, et qu’ils font des visites express, sans sortir du chemin tout tracé. Du coup on a eu certaines parties de la cité interdite pour nous : 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Les pièces sont fermées, mais c’est agréable de se promener tranquillement.

    Nous voilà devant le mur des 9 dragons :

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    C’est un mur décoratif. Si vous regardez attentivement le bas du troisième dragon en partant de la gauche (le blanc) vous verrez une partie plus foncée. Ce mur est constitué de 270 « morceaux », tous uniques et fait « sur mesure ». Lors de la construction, un ouvrier aurait cassé un morceau. Il était impossible de le remplacer, il fallait changer tout le mur, ce qui représentait une perte d’argent et de temps très importante. Les ouvriers ont donc choisi de ne rien dire aux contremaîtres et ont « fabriqué » une copie, en se servant de bois qu’ils ont repeint. La copie était parfaite et la supercherie n’a pas été découverte, mais au fil des siècles, le bois a vieilli différemment, d’où la couleur différente de cette petite partie.

    On continue de se promener au milieu des palais, qui se ressemblent un peu tous, il faut bien l’avouer !

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Devant chaque palais (et même en dehors de la cité interdite, on n’arrête pas d’en voir devant les bâtiments officiels, les banques…) on trouve deux lions. Le mâle tient sous sa patte un globe terrestre, pour symboliser le pouvoir de l’empereur sur le monde, et la femelle tient un petit lionceau, pour représenter la fertilité de la cour impériale.

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    On a ensuite visité le pavillon des horloges, où sont exposés les plus beaux instruments servant à la mesure du temps.

    On trouve par exemple une immense clepsydre : 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    De nombreuses horloges ont été offertes par l’Angleterre et la France. Souvent l’horloge en elle-même est toute petite, c’est surtout un prétexte pour faire un immense bibelot : 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    On a eu la chance d'être là à 14 heures, c'est le moment où ils en mettent certaines en route. On a donc pu observer les mécanismes, entendre les mélodies, c'était bien sympa.

    On a continué à déambuler parmi les bâtiments, mais le soleil ne s’est pas montré de la journée, dommage ! Ca donne une ambiance un peu mystique, on s’attend presque à voir sortir l’empereur au coin d’une ruelle…

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    On a visité des pièces où étaient exposés des objets en or, en bronze, en jade (qui est d’un vert très clair), en corail rouge… 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Les palais finissent par vraiment tous se ressembler, en regardant les photos on ne se souvient plus le nom de chacun. 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    La couleur dominante est toujours le rouge, mais on trouve qu’ensuite il y a peu de détails, de riches ornements… On a été un peu frustré de ne pas « visiter » toutes ces pièces, on aurait aimé voir comment ils vivaient, quels objets ils utilisaient…

    On a terminé la visite par le jardin impérial, assez joli, avec de beaux kiosques. 

     

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    En sortant par la dernière grande porte, on trouve cet éléphant : 

    Arrivée à Pekin et visite de la cité interdite

    Il est dans une position anatomiquement impossible pour un éléphant, mais c’est pour montrer que devant l’empereur, tout le monde s’incline.

    La journée a été fatigante, heureusement il ne faisait pas trop chaud. On a trouvé que les bâtiments n’étaient pas « sublimes », mais on a aimé se balader dans cette immense cité. J’ai particulièrement apprécié les petites ruelles encadrées par de hauts murs. On imagine la vie ici à l’époque, les courtisanes cloitrées dans leur harem, les ministres pressés qui venaient voir l’empereur, les héritiers qui cherchaient à se distinguer, les mandarins travaillant à régler les problèmes de l’empire…

    Retour à l’hotel, une petite pizza pour le repas du soir et tous au dodo !

     


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique