• Canyon de Mujib

    Dimanche c’était l'aventure ! On a décidé d’aller au canyon de Mujib et de faire une rando, ou plutôt du canyonning. On a bien regardé les différents avis sur internet, apparemment il suffit d’être en bonne forme physique pour arriver au bout des 2 kilomètres.

    On arrive au centre des visiteurs, on signe une décharge indiquant qu’on est conscient des risques, on paye 17 euros par personne, on emmitoufle l'appareil photo dans deux sacs ziploc hermétiques et on enfile un gilet de sauvetage. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore bien compris depuis qu’ils suivent ce blog, je suis une vraie petite trouillarde. Quand il faut se dépasser, je veux bien faire un effort, mais je ne recherche pas spécialement l’adrénaline. Du coup pourquoi j’accepte d’y aller ? Parce que Nico ne pourrait pas le faire tout seul, il est indiqué qu’il faut être deux pour pouvoir s’entraider (non, ne riez pas, j’ai vraiment cru que j’allais pouvoir aider Nico…), et puis surtout on m’a promis de beaux paysages !

    Du coup c’est parti, nous voilà dans le canyon. Enfin non, d’abord il faut descendre une échelle pour y arriver, j’ai réussi comme une grande. Au moins 6 barreaux, c’est pas rien ! Donc cette fois nous voilà dans le canyon, et c’est vrai : c’est super beau !

    Canyon de Mujib

    Canyon de Mujib

    Au début on essaie de marcher sur les rives, et puis comme très vite il n’y a plus de rives, on met les pieds dans l’eau. On a mis les chaussures de rando, elles sont tout de suite gorgées d’eau. Dès les premiers pas on prend conscience deux difficultés importantes. Premièrement : il y a beaucoup de courant. Deuxièmement : les chaussures pèsent maintenant environ 3 kilos chacune ! On a de l’eau jusqu’aux chevilles, il fait chaud, mais on est bien.

    Une vraie petite baroudeuse :

    Canyon de Mujib

    Les paysages sont vraiment magnifiques, on est tout seul :

    Canyon de Mujib

    Canyon de Mujib

    On continue de progresser, on a de l’eau jusqu’aux genoux, le courant ne s’est pas calmé… Mais c’est toujours beau :

    Canyon de Mujib

    Et puis ça se complique, on arrive face à ça :

    Canyon de Mujib

    Ca a l’air simple ? Et bien pas du tout, parce que partout autour des cailloux, là où on voit l’eau qui tourbillonne, eh bien c’est très profond ! Le courant creuse autour des rochers, et comme on ne voit pas le fond, on y va à l’aveuglette, et bien souvent… On ne trouve pas le fond !

    Sur cette photo on voit Nico dans un endroit peu profond, c’est bien pire après :

    Canyon de Mujib

    Donc s’il a de l’eau jusqu’aux genoux, pour moi ça sera… jusqu’à mi-cuisse. Et oui, on n’est pas tous égaux !

    Une fois ce passage franchi, je me souviens de ce que j’avais lu sur internet : « pour vous aider à passer la première difficulté, une corde est installée ». Heu… j’ai pas vu de corde moi ! Ca veut dire que ce n’était pas une difficulté ? Ca promet pour la suite !

    Et effectivement, la suite c’est ça :

    Canyon de Mujib

    Ca a été sportif, c’est le moins qu’on puisse dire… la corde est cachée sur la gauche, on ne la voit pas sur la photo. Si vous avez bien écouté, vous savez qu’en bas du rocher, l’action de l’eau a créé un trou. Donc on tâte le terrain prudemment… Je suis dans l’eau jusqu’à la taille. On va dire que j’atteins mon degré maximale de trouillitude, mais vu l’heure, on ne doit être qu’à la moitié du parcours, ça serait dommage de rebrousser chemin. Du coup je me force, j’attrape la corde à nœud, je tente de prendre appui sur le rocher, et… Ca marche pas ! Parce qu’avec de l’eau jusqu’à la taille, un rocher où je suis censée poser le pied qui se trouve presque à la hauteur de mon nombril, des chaussures qui pèsent une tonne et la cascade qui m’arrive en pleine figure… Vous comprenez mieux pourquoi j’ai dû m’y reprendre en plusieurs fois ! Heureusement à un moment c’est passé, j’ai les deux pieds sur le rocher, les deux mains agrippées à la corde mais les fesses… beaucoup trop basses ! Il va falloir tirer sacrément sur les bras pour me redresser ! Dans ma tête une seule phrase : lâche pas la corde ! Surtout lâche pas la corde ! J’ai fait fonctionner mes petits biceps, Nico m’a tiré depuis en haut, et finalement c’est passé.

    Mais ça valait la peine de se forcer, on progresse dans le canyon, les paysages sont splendides :

    Canyon de Mujib

    On voit l’action de l’eau sur les parois, les différences de couleurs…

    Canyon de Mujib

    (moi sur cette photo je vois une tête de bonhomme, je sais pas vous…)

    On rencontre encore une grosse difficulté où il faut enchainer 3 passages de cordes, je prends mon temps, Nico m’aide bien, ça passe. Ensuite on arrive face à un mur, le courant est super fort car on est en plein dans la cascade. Impossible de poser un pied par terre, le courant l’entraîne toujours en arrière, le rocher glisse, pas d’appui… Je tiens la corde de toutes mes forces, mais je suis super mal barrée, je me fais ballotter par la cascade… j’essaie de revenir à mon de départ sur le rocher, je n’y arrive pas, je me cogne… Dans ma tête une seule phrase : lâche pas la corde ! Surtout lâche pas la corde ! Mes essais m’épuisent, c’est vraiment super dur de lutter contre le courant. Finalement je réussis à me hisser sur le rocher du bas, je suis prête à renoncer. Je suis trop petite, le rocher que je dois escalader est bien trop haut pour moi, et avec le courant c’est mission impossible. Nico m’encourage, et finalement je trouve un point d’appui pour mon pied, et je passe. Ca été super dur, du coup quand on a vu qu’on était au bout du parcours, j’étais vraiment soulagée !

    On arrive face à une cascade, on prend le temps de se baigner dans la mini piscine naturelle :

    Canyon de Mujib

    Ca se voit que je suis trop fière de moi ?

    Canyon de Mujib

    Il est temps de rebrousser chemin, on se dit que cette fois puisqu’on va dans le sens du courant ça va être plus facile. Il vaudrait mieux car on est vraiment fatigué, on est moins assuré sur nos jambes… Ca promet !

    Le canyon est toujours aussi beau :

    Canyon de Mujib

    Canyon de Mujib

    Je trouve une bonne technique pour passer le rocher qui m’a tant posé problème à l’aller. Je passe par-dessus, quasiment au sec, et je me rends compte que je suis plus à l’aise en escalade qu’en canyonning !

    Vient le passage des trois cordes. Ca ressemble à ça :

    Canyon de Mujib

    Je m’accroche bien, première corde ok, deuxième corde ok, troisième corde je me dis dans ma tête : « finalement c’est marrant de se laisser porter par le courant » et paf, je lâche la corde ! J’aurais mieux fait de me répéter de surtout pas lâcher ! En fait mes pieds n’ont pas trouvé d’appui, du coup emportée par le courant ma main droite a cédée, puis ma gauche. Nico a essayé de me rattraper mais seuls nos doigts se sont effleurés et j’ai coulé… C’était beau comme dans les films, quand le héros ne parvient pas à sauver sa chérie, qu’il y a un gros plan sur chacun des doigts qui cèdent un par un… Bon sauf que pour nous la fin a été bien moins tragique, j’ai été un peu ballottée, j’ai tapé la hanche contre un rocher et je me suis encastrée dans les filets de sécurité. Pas super glamour pour une scène de film !

    Nico a eu bien la trouille, moi pas du tout (ok, c’est pas tout à fait vrai … ).

    On continue d’avancer, on aime toujours autant ce canyon, on découvre de jolies choses :

    Canyon de Mujib

    Canyon de Mujib

    Pour ce passage là, je l’ai fait entièrement sur les fesses, comme un toboggan, et Nico m’a récupéré en bas, trop romantique !

    Canyon de Mujib

    Il a vraiment été aux petits soins pour moi, je crois qu’il a compris qu’entre 1mètre 80 et 1mètre 55, on ne voit pas les difficultés de la même façon !

    Retour à la voiture, on entame la route jusqu’à Dana, sous un soleil de plomb !

    Canyon de Mujib

    Le paysage est magnifique, tout d’abord la mer morte :

    Canyon de Mujib

    Canyon de Mujib

    Canyon de Mujib

    Canyon de Mujib

    Ensuite on pénètre dans le désert, le dénivelé est important.

    Canyon de Mujib

    Canyon de Mujib

    Canyon de Mujib

    Nous voilà arrivés à Dana, petit village complètement perdu… C’est un village du 15 ème siècle, passablement en ruine. Ce qui tient debout a été transformé en hôtels rustiques. On aurait pu se passer de cette étape qui ne nous a pas émerveillée, mais comme ça on est à 50 kilomètres de Pétra, demain on va voir notre dernière merveille du monde !

    « Madaba et la route vers la mer MortePetra nous voilà ! »

  • Commentaires

    1
    CélineCombe
    Lundi 15 Juillet 2013 à 22:24

     Le sport et moi ça fait deux mais quand je vios le paysage que vous avez pu découvrir ça ferait presque envie!

     

    Bisous les amoureux! A tout bientôt

    2
    pa jean claude
    Lundi 15 Juillet 2013 à 22:28

    Lara Croft n'aurai pas fait mieux.............BRAVO.

    arvi Pa

    3
    mayse gautier
    Lundi 15 Juillet 2013 à 22:33

    Bravo pour l'exploit sportif, les couleurs de la roche, trop beau !!! Vivement la suite de votre belle aventure ! Bisous à tous les deux.

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